Il jugerait mérité son échelle de traitement, étant entendu la pénibilité de passer ses journées ostracisé par ses collègues.
La nouvelle en a surpris plus d’un, deux pour être exact, répondant aux doux patronymes de Amédée Jean-Claude de la Faucille ainsi que Jean-Marie Gilbert Etienne de Saint-Joui. Ceux-ci se disent « étonnés » de ne pas voir le conseiller d’État renoncer à tout ou partie de son salaire afin de sauver les fonctionnaires qui travaillent au sein de son département, lui qui est « d’ordinaire si altruiste » et qui « n’a jamais confondu son intérêt personnel avec l’intérêt de sa charge publique ».
Ils ajoutent que ce n’est certainement qu’une question de temps avant que le chef de file du gouvernement interroge ses privilèges et milite, comme il en a l’habitude, aux côtés des syndicats pour plus de justice sociale et la révision tant attendue de l’échelle de traitement des collaborateurs de l’État de Genève.
Pour l’heure, cependant, celui qui passe la majeure partie de son temps à subir les moqueries de ses camarades au collège du conseil d’État refuserait de céder à la pression et jugerait mérité son échelle de traitement étant entendu la pénibilité de passer ses journées à écouter les calembours vaseux de Mauro Poggia et de voir arriver Antonio Hodgers sur son stromer quatre vitesses au bruit d’éolienne. Qui plus est, le principe de collégialité l’obligerait à ne point rompre la décision qu’ils ont pris tous ensemble de pouvoir continuer à s’offrir des vacances à St-Barth.
La Rédaction.
Illustration: « IMG_2120HG Mattia Preti 1613-1699. Naples. Belisarius begging. Rotterdam. Boijmans van Beuningen. » by jean louis mazieres is licensed under CC BY-NC-SA 2.0
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