Fini de guerluchonner ! La fermeture des tripots et autres lupanars oblige les policiers à rentrer avant à la maison. Désormais, ceux-ci pourront frapper leurs enfants plus tôt dans la journée, s’enfiler une petite bière dès 15h et lire leurs quotidiens d’extrême droite plus attentivement.
Hervé se dit particulièrement contente que le tripot de son quartier milite pour ses droits. Mais si Hervé est content, ce n’est pas seulement parce que ses préférées gagneront un probablement un pécule supplémentaire. Non, Hervé est aussi heureux de rentrer plus tôt à la maison pour s’adonner à son activité préférée, à savoir la dégustation de grands crus sur son canapé tandis qu’il visualise les Anges de la Téléréalité en rediffusion.
Or, Hervé, qui ne voit pas beaucoup ses enfants à cause de ses horaires irréguliers, avait oublié l’existence de son fils, Clément, qui suite à la fermeture des écoles devait également se trouver présent alors que Hervé pensait profiter de longues heures assis devant le télévision.
Clément, d’un naturel plutôt joueur est alors tout guilleret. Son père qu’il admire a enfin du temps à passer avec lui. Il se réjouit. Ce dernier affirme même : « Mon papa c’est le meilleur, il attrape les méchants ! Alors je pensais jouer à police-voleur avec lui ! ».
Mon papa c’est le meilleur, il attrape les méchants ! Alors je pensais jouer à police-voleur avec lui !
(Clément, fils de Hervé)
C’était sans compter le fait que Hervé déteste son métier ; la paperasse inhérente à ce dernier, ses collègues dépressifs, sa dépression à lui, les heures passées à rigoler à des calembours vaseux et plein d’autres éléments liés à sa vie durant laquelle il pensait devenir quelqu’un de bien mais fut bien étonné de ne devenir que quelqu’un comme les autres.
Alors que Clément lui adressa une invitation à jouer, celui-ci ne répondit même pas. Exaspéré, il se leva, le gifla et se rassit. Clément avait dépassé les bornes. On ne demande pas à un individu frustré ce genre de choses, voyons…
La Rédaction.
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