La police valaisanne pourra arrêter préventivement les personnes qui auraient des pensées écologiques

Imaginer la construction d’une éolienne ou d’un parc de panneaux solaires pourra valoir à son auteur jusqu’à un an de réclusion tandis qu’envisager de se rassembler pour un motif écologique sera passible d’un renvoi immédiat dans le canton de Vaud ; pire, d’un exil dans le canton de Genève… 

Steven Spielberg l’avait déjà scénarisé mais personne, jusqu’à présent, n’avait encore osé l’essayer dans la vraie vie. Le canton du Valais vient toutefois d’inaugurer un système capable d’anticiper les crimes à venir et de prévenir les agents des forces de l’ordre afin que ceux-ci interviennent avant que les criminels ne commettent leur méfait. Relativement simple, l’outil est composé de trois oracles extra-lucides baignant dans une piscine aux mêmes propriétés chimiques que le bassin de surf Alaïa Bay, situé à Sion. Toutes les dix minutes, ces trois êtres humains plongés dans un état végétatif en tout point similaire à celui d’un individu qui aurait passé trois minutes devant un discours du 1^e Août de Marco Chiesa sont capables de transmettre les images des crimes à venir aux policiers de la Précrime, une toute nouvelle unité créée pour l’occasion et composée d’une centaine d’hommes dotés d’armes lourdes, de lance-roquettes type Javelin, de claymores, de blindés ainsi que d’un hélicoptère de combat rapproché pouvant voler en rase-motte et même tailler des contours bien saignants aux malfrats avant leur interpellation.

Avec une telle débauche de moyens, l’objectif de l’État du Valais est on ne peut plus clair : éradiquer complètement la criminalité. Du moins une partie… Les oracles extra-lucides n’auront en effet pour principale et unique mission que d’informer les policiers à propos de toutes les « pensées écologiques » commises dans le canton. Ceux qui envisageront de pratiquer le yoga dans un parc public, de rouler à vélo, la construction d’une éolienne ou encore d’un parc de panneaux solaires verront ainsi rapidement débarquer une unité d’intervention d’élite où qu’ils se trouvent sur le territoire. Des suites de leur jugement sommaire, ils s’exposeront alors à un renvoi immédiat dans le canton de Vaud, voire – dans le cadre de récidives ou de plusieurs « pensées écologiques » en même temps – d’une condamnation à l’exil au sein de la République bananière et canton de Genève. 

Pour ce qui est des vols, meurtres, assassinats et autres crimes, le canton a considéré qu’il s’agissait de « choses naturelles » contre lesquelles il ne valait mieux pas aller. « Ce n’est pas que les oracles ne soient pas capables de les prévoir ! Il ne s’agit tout simplement pas notre principale panique mora… Euh, notre principal souci ! », souligne le porte-parole de la police cantonale. 

Comme une bonne nouvelle n’arrive du reste jamais seule, c’est le libéral-radical Philippe Nantermod qui aura la charge de veiller à ce qu’il ne soit fait aucune utilisation abusive de ce nouvel outil, a appris le Rédaction de la Biturne de Genève. En matière d’intégrité, celui-ci n’aurait pas son pareil. 

La Rédaction.