Politique

La Suisse promet de reconnaître la Palestine pour autant qu’elle puisse continuer à vendre des armes à Israël

Pas folle la guêpe. Dans un énième geste opportuniste qui a fait sa réputation à l’international, la Suisse a promis de reconnaître l’État palestinien pour autant que subsiste son commerce de « biens militaires spécifiques » avec Israël. En toute neutralité, la Suisse persiste ainsi dans sa politique étrangère qui consiste à avoir un pied dans toutes les histoires, mais jamais du bon côté de l’Histoire.

Ça y est ! Dans un communiqué laconique paru ce matin, le département des affaires étrangères (DFAE) a annoncé qu’il envisageait de reconnaître la Palestine. Après plusieurs mois de génocide, le DFAE se prononce enfin. Ce dernier émet toutefois une réserve à savoir le droit de continuer de commercer avec Israël et notamment de poursuivre ses ventes de « biens militaires spécifiques » tels que des viseurs destinés à cibler des enfants et plus généralement toutes les personnes qui ne seraient pas vêtues d’un treillis. « C’est comme ça, c’est la neutralité », souligne un collaborateur du DFAE.

Interrogé sur le sujet, Ignazio Cassis répond : « la question n’est pas de savoir quand l’on reconnaîtra la Palestine, mais si on le fera avant que celle-ci ne disparaisse de la surface de la Terre. » Selon lui, le Conseil fédéral aurait en effet analysé les « pours » et les « contres » d’une telle décision. Au nombre des « contres », se mettre à dos les USA, à savoir notre maître à touts. Au nombre des « pours », jouir d’une réputation un peu meilleure. « Mais cela ne nous intéresse pas nous les Suisses », détaille le chef du DFAE. Et d’ajouter : « tout le monde sait qu’on est des m*%rdes opportunistes et ce n’est pas une petite mesurette comme celle-ci qui va changer la donne ! » Sur la première partie de sa phrase, on ne peut pas lui donner tort.

La Rédaction.

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*