Socialiste jusqu’au-boutiste et toujours prompt à créer des ponts de solidarité entre les travailleurs du monde entier, Christian Levrat a salué la récente « internationalisation » – et non la « délocalisation », qui est libérale – de 200 emplois informatiques de la Poste au Portugal. Pour lui, cette nouvelle division du travail permettra de tisser des liens entre les prolétaires suisses et portugais.
« Après cela, ils vont s’unir, c’est certain ! », a déclaré tout à l’heure Christian Levrat, l’actuel directeur de La Poste Suisse, au micro du service public. Selon celui qui n’a de socialiste que les codes bourgeois bohèmes inhérents à ce parti majoritairement composé de notables en réseautage permanent, c’est en effet en précarisant davantage les travailleurs helvétiques que ces derniers pourront acquérir une conscience de classe. « Actuellement, les travailleurs suisses sont trop bien lotis pour se rendre compte de leur communauté d’intérêts avec ceux du Portugal », explique ainsi le fribourgeois. « Il leur faut faire l’expérience de l’extrême précarité pour qu’ils s’émancipent ! », détaille de ce dernier.
Loin de s’inscrire dans la continuité du démantèlement du service public postal biberonné aux recommandations de consultants ignares versés dans la religion du Nouveau Management Public, le projet de Criri participerait ainsi de la création de nouveaux liens entre leurs prolétaires de tous les pays. « Ce que je propose ici est tout à fait socialiste hein, c’est une forme d’internationalisation et non de délocalisation », précise le gruérien. Selon toute vraisemblance, ce dernier reste donc attaché aux valeurs et idées historiquement défendues par la gauche. Nous voilà rassurés.
La Rédaction.
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