« Nous ne sommes pas les mères de ces gens-là, nous n’avons aucun rapport avec leur éducation catastrophique ! » (Une travailleuse du sexe)
Nombreux·ses sont celles et ceux qui, depuis mardi dernier, ont sans doute présumé à plusieurs reprises de la profession des mamans de l’ensemble du corps de police. Si cela était, il faut le dire, relativement tentant étant entendu les circonstances qui ont présidé au meurtre de Nahel, l’on se serait cependant fourvoyé en inférant sur cette base le métier des génitrices des agents des forces de l’ordre. Et pour cause : s’il en a existé dont les mômes, une fois atteint l’âge adulte, ont fait partie de corps constitués, aucune travailleuse du sexe n’a à ce jour jamais failli à l’éducation de son gosse au point que celui-ci devînt flic.
Ce sont les données tirées d’une étude longitudinale de l’Université de Genève qui l’attestent. « Vous nous prenez pour qui !? Des irresponsables incapables d’inculquer à un gosse que le métier de policier est un métier qui, s’il a pu un jour servir à garantir la sécurité des citoyens, n’est plus aujourd’hui que l’ombre de lui-même !? » ou encore : « Nous ne sommes pas les mères de ces gens-là, nous n’avons aucun rapport avec leur éducation catastrophique ! », peut-on notamment y lire. « Quiconque pratique le plus vieux métier du monde possède un esprit bien trop noble pour inculquer à son gamin l’amour de l’uniforme ! », concluent ainsi les chercheurs, lesquels, aux côtés des travailleuses du sexe, invitent conséquemment à ne plus entretenir la confusion selon laquelle les flics pourraient être les fils de ces dernières. Aussi, le fait que les stagiaires de la Biturne de Genève eussent préféré être des fils – ou des filles – de travailleuse du sexe que des fils – ou filles – de flic est bien la preuve, s’il en fallait encore, que le métier de TdS est éminemment plus distingué que celui de policier…
La Rédaction.
