À l’instar de sa proposition pour la LAMal, le libéral-radical valaisan veut segmenter sa communication pour permettre à ceux qui n’en ont pas les moyens de tout de même bénéficier de ses fulgurances sur les réseaux sociaux.
Bonne nouvelle pour tous ceux qui considèrent que le paquet de prestations réseaux sociaux de Philippe Nantermod est trop onéreux. En complément de sa proposition d’une assurance-maladie comprenant uniquement le droit de la payer trop chère pour ce qu’elle est, celui-ci va proposer une version amaigrie de ses fulgurances. Concrètement, la plupart des inepties qu’il raconte seront désormais disponibles sous deux formats au lieu d’un. Le premier, gratuit, comportera légèrement moins de contenu qu’actuellement, des publicités ciblées mais également quelques insultes à l’endroit des pauvres et des gauchistes qui ne peuvent pas s’offrir le second, payant, où l’influence de celles et ceux qui l’influencent sera, dit-il, « limitée à la stricte nécessité de deux à trois éloges de l’entreprise et de la responsabilité individuelle par jour », pour laisser place à un plus grand nombre de sorties attaquant directement les bourgeois bohèmes du Parti socialiste suisse.
Selon le principal intéressé, de nombreuses personnes seraient en effet très intéressées à lui donner de l’argent en échange de la co-écriture de quelques tweets au sujet de Roger Nordmann, d’Ada Marra, de Thomas Bruchez ou encore des Verts. Lui-même ne serait d’ailleurs pas contre le fait de se concentrer plus sérieusement sur ce qu’il nomme son « cœur de métier », à savoir l’élaboration de punchlines à l’endroit de ses opposants politiques, lesquelles, affirme-t-il, lui auraient historiquement toujours permis d’engranger plus de voix que ceux qui essaient d’articuler une pensée complexe ainsi que des projets politiques autrement inspirés des banalités de Capitalisme et Liberté*.
Pour ce qui de son tarif, l’abonnement au d’ores et déjà très bien nommé Nantermod Premium devrait coûter environ 40 francs par mois. Plutôt bon marché, voire même donné pour les foyers qui en gagnent environ 450’000 par an.
La Rédaction.
*Milton Friedman, 1962.