Economie

Selon les experts, les Suisses n’ont en fait pas compris qu’ils ne souhaitent pas réellement une 13e rente AVS

Un groupe – autoproclamé – d’experts notamment issus des milieux économiques et de leurs principales faîtières a récemment appelé les Suisses à voter contre une 13e rentre AVS, le 3 mars prochain. Omniscients du fait de leur assurance naturellement conférée par le fait de posséder des thunes et d’être à l’aise financièrement, ces derniers affirment que les Suisses ne souhaitent pas vraiment bénéficier d’une rente supplémentaire.

Ce qu’il y a de plus beau avec l’argent, c’est qu’il confère même des talents*. Nous en voulons pour preuve les récentes déclarations, au sein des presses conniventes destinées à recueillir leurs saintes paroles comme autant de messages émanent directement d’entités divines, de toutes une série d’experts en lien avec le patronat et les milieux économiques helvétiques. Tour à tour, par le truchement de plusieurs médias ou réseaux sociaux, ces derniers ont en effet affirmé que « le peuple se trompe » quand, à plus de 71% selon le dernier sondage, il souhaite s’accorder une 13e rentre AVS afin de mieux surmonter les prochaines années qui s’annoncent difficiles. « En vérité, les gens ne savent pas qu’ils ne veulent pas de 13e rente AVS », affirmait ainsi l’un desdits experts ce matin sur X – anciennement Twitter. « Ainsi, il en va de notre devoir de leur montrer quels sont leurs véritables intérêts, lesquels coïncident avec les nôtres », lui répondait alors un autre expert, tandis qu’un troisième invoquait la nécessité de « faire de la pédagogie » et « de leur expliquer que cette tranche de revenu supplémentaire ne leur serait de toute façon d’aucun secours » ; pire, ajoutait alors un cinquième, « qu’elle irait même contre leurs propres intérêts ».

S’ils sont unanimes sur la non-nécessité de rehausser le total de l’assurance-vieillesse et survivants, ces experts le sont également sur la seule et unique solution alternative permettant de jouir à terme d’un plus grand pouvoir d’achat. « Vous n’avez qu’à faire comme nous et entreprendre ! », soutient à cet égard l’un d’eux qui se définit du reste comme un « touche à tout », un « self-made man » et un « serial entrepreneur ». Dommage que celui-ci omette cependant de préciser que la plupart des contrats honorés par sa boîte lui sont fournis par des entités publiques, que la moitié de son chiffre d’affaires provient de subventions et que son activité n’aurait jamais existé sans les cinq cent mille balles d’apport initial de son père, banquier privé.

La Rédaction.

Ce qu’il y a de plus odieux dans l’argent, c’est qu’il confère même des talents », affirmait pour sa part Dostoïevski qui n’était de toute façon qu’un con.

Crédit photo : screenshot https://www.avsx13.ch/

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