Société

Des prénoms éclatés au sol dominent une nouvelle fois le palmarès des prénoms attribués en Suisse

Une fois de plus, les Suisses n’ont fait montre d’aucune originalité dans le choix des prénoms de leurs enfants, révèlent les ronds-de-cuir de l’Office fédéral de la statistique. Une tendance qui n’est pas près de s’inverser.

Une fois n’est pas coutume ou plutôt est-il coutume que les prénoms donnés par les Suisses à leurs nouveau-nés manquent cruellement d’originalité. C’est en tout cas ce que révèle le classement 2021 des prénoms de l’Office fédéral de la statistique (OFS), lequel rappelle, à cette occasion, que donner un « prénom mignon » à son gamin n’est ni un gage d’excentricité, ni un présage de sa future réussite sociale. Pire, que des prénoms comme Lia, Eva, Ella, Mila, et cætera ne feraient que noyer le bébé dans la pléthore d’autres bébés affublés d’une tare similaire.

« Au demeurant, la croissance exponentielle des prénoms monosyllabiques témoigne de l’appauvrissement intellectuel qui frappe de plein fouet la population suisse », alerte Jean-Marc, professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Genève. « C’était mieux avant », ajoute-t-il avant de préciser que les personnes affublées de prénoms désuets comme Bertrand, Albertine, Guenièvre ou Marcelin ont, certes, toujours eu beaucoup plus de mal à s’intégrer, se faire des amis ou à s’imposer dans le jeu de la séduction, mais que, pour compenser leur handicap prénomynique, ces individus tendaient néanmoins à hypercorriger de nombreux aspects de leur personnalité et finissaient, en général, par devenir bien plus brillants que les individus aux prénoms plus normaux comme Matteo, Luca, Lina ou Léa.

Ainsi, nonobstant la recrudescence des conseils avisés d’amis aux regards plus objectifs que les parents eux-mêmes sur le prénom de leur progéniture, « la tendance à donner un prénom de merde à son enfant ne serait pas près de s’inverser », note l’Office fédéral de la statistique. Pire, il semblerait même qu’elle soit en en passe de s’accélérer. En cause, l’arrivée des « prénoms mignons slaves » sur le marché, des suites de l’immigration causée par la guerre russo-ukrainienne, démarrée en février dernier. Pour les plus pessimistes, c’est même d’ores et déjà acté : « le palmarès des prénoms donnés en 2022 comprendra des Nikita, des Anna, et des Maxim… J’en mets ma main à couper ! », déclare l’un d’eux. 

La Rédaction. 

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