Société

La Biturne de Genève condamnée pour « incitation à la haine des riches »

A croire que la conseillère nationale Ada Marra écrirait elle-même les articulets de notre journal satirique. 

N’était la vigilance de notre community manageuse, cette information nous aurait totalement échappé. Heureusement, celle-ci a cru bon de vérifier si le compte Instagram de la Biturne de Genève – @la_biturne, abonnez-vous ! – avait déjà commis des infractions. Et pour ne rien vous cacher, tel est le cas…. Or, au pays du chocolat, de l’argent à n’en plus compter et des liens d’intérêts parlementaires douteux avec l’économie, rien n’est sans doute plus ignoble que la faute commise par notre Rédaction : celle d’inciter à la haine et pas n’importe laquelle… La haine des riches ! 

(La preuve en image : le post Instagram supprimé pour haine des riches)

Si on savait Ada Marra prompte à ce faire…

…On n’osait cependant pas imaginer les stagiaires de la Biturne de Genève capables d’une telle ignominie vis-à-vis de ceux qui se construisent tout seul et absolument sans l’aide de personne, pas même – n’en déplaise aux Pinçon-Charlot qui affirment à tort* qu’on met l’accent « sur les personnalités alors même que la richesse est le fruit d’un processus collectif » qui pour durer et être transmis « doit s’appuyer sur la famille et sur le groupe » mais également « mettre en œuvre les solidarités et les efficacités de réseaux qui mobilisent les semblables » – les autres riches. 

Eux – les stagiaires de la Biturne – qui cultivent un amour inconditionnel pour leur patron – moi, Maurice Bledard. Un amour comme on n’en voit plus dans cette société où les Millennials, la Génération Y et bientôt la Z ont troqué la passion du travail contre un oreiller de paresse. Eux qui ne se sont jamais syndiqués. Eux qui ne se sont d’ailleurs jamais plaints auprès des Prud’hommes du harcèlement tant moral que physique dont ils sont quotidiennement les victimes. Leur geste est incompréhensible…  

Ainsi sans doute va-t-il me falloir – contre mon gré, croyez-moi, je ne fais pas ça de gaité de cœur – les renvoyer… Quel gâchis ! Ils ne m’ont pourtant jamais coûté que l’air qu’ils me pompent à longueur de journée de par leur présence dans mes bureaux sis combles de la tour de la RTS. Je me répète sans aucun doute, mais quel gâchis !

Dans une dernière et malheureusement vaine tentative d’absoudre leurs péchés et de demander pardon aux riches qu’ils ont offensé, les stagiaires de la Biturne ont plagié une chanson dédiée originellement au Seigneur tout puissant Jésus Christ, gloire à lui et à son éminent fessier, intitulée Pardon, Seigneur, pardon. Exceptionnellement, bien que notre athéisme primaire nous en donne de l’eczéma, nous vous laissons ici avec un extrait du cantique :

Pardon, Seigneur, pardon
Pour tant de paroles mauvaises ; 
Viens adoucir nos mots, nos lèvres, 
Et que nos querelles s’apaisent. 

Pardon, Seigneur, pardon 
De toujours garder rancune ; 
Viens changer notre amertume, 
Transformer notre attitude.

O relève-nous, nous sommes tombés si bas. 
O relève-nous, par ta grâce et ton pardon, 
Aie pitié de nous, 
Nous nous humilions devant toi.

Et en effet, ils sont tombés bien bas les stagiaires de la Biturne. Ils ne sont néanmoins pas les seuls… Notre cellule d’enquête a en effet constaté ce matin-même qu’un autre compte Instagram – @cesmemespasdroles – avait enfreint les règles de la communauté de Bisounours visitant le réseau social Instagram majoritairement constitué de comptes publiant des photographies de petits chatons tout mignons et de femmes à « oilp » – comme disent les jeunes. Sans transition ni plus de commentaires, nous vous laissons avec l’arme du crime :

(Le mème coupable de cesmemespasdroles)

Pour vous,
Votre dévoué Maurice Bledard,
Réac’teur en chef de la Biturne de Genève

*Selon une étude du Nantermod Institute of Ultracrepidarianism.

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