Genève

Onex proclame son indépendance

La Ville d’Onex rompt définitivement ses liens avec le canton de Genève et la Confédération. En cause, l’exaspération causée par l’installation de l’académie du Servette FC dans le parc des Evaux.

« Un nombre trop important d’éléments nous séparent désormais du canton de Genève et de la Confédération », a ouvert l’ancienne Mairesse, Maryam Yunus Ebener, dans son discours prononcé hier soir, à l’occasion de la proclamation d’indépendance de la Ville d’Onex. 

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres ? L’installation provisoire qui dure de l’académie du Servette FC dans l’enceinte du parc des Evaux. « Un projet dont nous n’avons jamais voulu ! », fustige la Verte, laquelle ajoute que la toute nouvelle république écolo-socialiste d’Onex n’hésitera pas, si besoin est, à prendre les armes pour défendre son pré carré. 

D’ordinaire, le parc des Evaux est le théâtre d’un fragile équilibre entre les animaux sauvages, les sportifs du dimanche et les diasporas sud-américaines qui s’y plaisent à griller des merguez, été comme hiver. « Perturbez ce fragile équilibre et c’est tout un écosystème que vous mettez en danger ! », explique l’écologiste. « L’urgence [climatique] ne nous a pas laissé d’autre choix que de faire sécession ! », ajoute cette dernière.

Quelques heures après sa proclamation, l’indépendance de la Ville d’Onex avait d’ores et déjà été reconnue par la Corse, la Catalogne, le Pays basque, l’Irlande du Nord, le Pays de Galles et le mouvement autonomiste jurassien. Aussi, on attend d’un instant à l’autre le soutien du Kremlin qui, en contrepartie, devrait être autorisé à installer quelques lanceurs sur les toits des plus grosses tours de la cité et à ouvrir une base militaire en lieu et place de l’espace qui devait être dédié à l’académie de football. 

N’en déplaise à certains, cette décision n’est pas le fruit d’un simple coup de tête ou d’une folie passagère. Loin de là ! Dans son processus de réflexion, le CA a pu compter sur les conseils avisés de certains des meilleurs éléments de sa commune, à l’instar de Jean-Pierre Pasquier, président de la section locale du parti libéral-radical. Fort de son expertise en matière d’optimisation fiscale, celui-ci a ainsi pu suggérer d’équilibrer les finances publiques du tout nouveau pays en adoptant le même type de fiscalité que l’État du Delaware (USA). Objectif : attirer les entreprises qui souhaitent esquiver la spoliation légale de l’État sur leurs bénéfices. « Si nous voulons être totalement indépendants financièrement, je ne vois pas d’autres moyens ! », a abondé ce dernier en conclusion d’un discours. Une aubaine pour la commune qui comptait jusque-là parmi les plus pauvres du canton.

La Rédaction. 

Illustration : Par MHM-com — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5059997

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