Genève

Yves Nidegger tente de passer le permis camion pour pouvoir lancer son propre convoi de la liberté

Une enquête réalisée par feu nos stagiaires, licenciés violemment des suites du « non » au paquet d’aides aux médias, revient sur la dernière tentative du ténor de l’UDC genevoise pour obtenir son permis C. À deux jours d’une probable fin des mesures sanitaires (sauf le masque) celui-ci ne lâche rien. Il est bien décidé à lancer son propre « convoi de la liberté ».

Carouge – Rien ne saurait troubler la quiétude qui règne ordinairement dans les couloirs de l’office cantonal des véhicules (OCV). Le va-et-vient quotidien des milliers de personnes qui passent leur examen de conduite, déposent leurs plaques ou, le plus simplement du monde, râlent sur le personnel administratif, est réglé comme une horloge. Il faut dire que le personnel de l’administration est rompu à l’humeur massacrante des Genevois·e·s qui franchissent les portes battantes de l’office. Il faut dire que, de toute façon, le personnel est bien trop occupé à… À quoi déjà ? 

Pourtant, et depuis quelques temps déjà, il est un évènement particulièrement troublant qui vient perturber la routine des collaborateur·ice·s de l’OCV, à savoir les essais répétés d’Yves Nidegger pour obtenir son permis poids lourd… En effet, ce mardi, pour la douzième fois consécutive, celui-ci pousse fièrement les portes battantes du bureau des autos et s’installe, la tête haute, dans la salle d’attente en attendant d’être examiné. Le moniteur qui l’accompagne, toujours totalement dépité, s’occupe alors des formalités administratives : il dépose la carte grise du véhicule et le permis d’élève du conseiller national dans la boîte prévue à cet effet et s’en va pleurer à l’abris des regards, aux toilettes. Quelques minutes plus tard, le politicien est appelé par l’expert qu’on entend s’exclamer : « Encore vous Monsieur Nidegger !? J’espère que vous n’allez pas rouler sur un cycliste cette fois-ci ! Et, par pitié, ne me répétez pas qu’il ressemblait à Fabienne Fischer ou à Thierry Apothéloz ! »

Une fois de plus, le conseiller national échouera à l’examen. « À la prochaine ! », déclamera l’expert qui se précipitera alors raconter à ses collègues la blague qu’Yves Nidegger vient de lui faire sur la couleur jaune des passages piétons… Une boutade que notre Rédaction ne retranscrira pas, de peur d’être violemment cancel par les mêmes ignobles personnes qui ont ruiné la vie de Claude-Inga Barbey. 

Lorsque le moniteur d’auto-école s’approche de Yves et lui demande : « ça a tout de même été ?! », celui-ci se mue dans le silence le plus complet. Le moniteur d’ajouter : « Ne soyez pas déçu ! Vous allez l’avoir ce permis ! Il vous suffit d’arrêter d’essayer de faire justice vous-même et de respecter scrupuleusement le code de la route ! ». « Vous ne comprenez pas… », lui répond le conseiller national, « les mesures sanitaires prennent fin dans deux jours… Il me faut ce permis. » C’est alors que l’UDC s’effondre. De chaudes larmes dégoulinent sur sa face de colin froid. Il peste : « je ne pourrais jamais lancer mon propre convoi de la liberté ! ».

L’enquête s’arrête ici. Selon les dires des experts du bureau des autos, Yves Nidegger va tenter une treizième et dernière fois de passer son permis C demain, à la première heure, pour pouvoir ensuite louer un semi-remorque et protester contre le pass nazitaire ; un outil très dangereux mais alors très très très très très dangereux. 

La Rédaction. 

Illustration : Par http://www.parlament.ch, Attribution, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=86483573

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