Economie

À Genève, il faudra présenter un certificat covid pour acheter un 20 balles devant l’Usine

« C’est en surprenant mon gamin fonsedé un soir en train de tousser bruyamment que je me suis aperçu qu’il y avait un énorme angle mort dans notre politique sanitaire », nous a expliqué vendredi matin Mauro Poggia, conseiller d’État en charge de la Santé. Ainsi, des contrôles seront désormais effectués afin que le deal de rue ne devienne pas le nouvel eldorado du variant Delta.

Pour pallier à l’irresponsabilité crasse des consommateur·trice·s de stupéfiants, lesquel·le·s n’hésitent pas à s’injecter de substances inconnues, fumer trois paquets de clopes par jour et écluser un minimum de six bières par jour ; lesquel·le·s sont également plutôt réticents à se faire vacciner, une brigade spéciale chargée de relever le certificat Covid des client·e·s sera mise en place sous peu. Objectif : maîtriser la chaine de transmission dans un endroit jusque-là délaissé par les autorités sanitaires mais aussi sauvegarder ce fleuron de l’économie locale et les emplois qu’il représente pour des populations allogènes qui n’ont pas de quoi justifier un permis de séjour puisqu’elles ne travaillent pas mais ne peuvent travailler parce qu’elles ne possèdent pas de permis de séjour. 

Afin d’établir une relation de confiance et préserver l’anonymat des vendeurs, les fonctionnaires chargés des contrôles auront l’interdiction formelle de communiquer avec leurs collègues des stup’. « Il faut que cette politique soit menée en parfaite harmonie avec nos dealers, c’est pourquoi nous devons les rassurer pour obtenir leur adhésion », justifie Mauro Poggia. Des délations occasionnelles et totalement aléatoires, car absolument pas basées sur des critères xénophobes auront cependant lieu.

Une caméra pour les contrôler tous
On n’arrête pas la technologie ! Les dealers pourront s’équiper d’une application de reconnaissance faciale pour reconnaître leurs client·e·s les plus fidèles et accélérer le processus de deal. Pour les autres, ceux qui ne seraient que des consommateurs occasionnels, il faudra faire la queue pour obtenir son gramme.

Le service du personnel de l’État de Genève a d’ores et déjà lancé un grand concours visant à recruter les premiers agents de terrain qui composeront les « brigades rouges » – référence à peine masquée à l’extrême complaisance de la gauche à l’égard des dealers et des gens qui empoisonnent nos enfants irresponsables avec des produits coupés à la javel ou au white spirit. Parmi les critères de sélection et dans le souci que les futur·e·s agent·e·s se fondent dans le paysage les candidat·e·s devront impérativement avoir dans leur garde-robe un t-shirt Iron Maiden, de préférence imprégné de bière et aromatisé à la clope. L’offre d’emploi exige aussi un minimum de trois piercings, et précise encore que posséder un chien de type « punk » est un véritable atout. Elle rappelle enfin que les candidatures féminines seront privilégiées. 

La Rédaction.

Illustrations: “Contrôle d’identité” by Philippe Pujol is licensed under CC BY-NC-SA 2.0

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