Santé

À Genève, le Quai 9 se transformera en centre de vaccination

Le Conseil d’État a jugé « regrettable » de ne pas profiter du degré d’expertise de l’endroit. Il s’agira du premier lieu en Suisse où le vir…vaccin russe sera inoculé. 

Si les 800’000 doses promises par notre souverain Alain Berset sont bien là – il s’en est assuré lui-même, puisqu’il s’est rendu spécialement sur le site de fabrication avec trois charrettes et deux ânesses, sous escorte policière, pour sécuriser la cargaison – c’est le nombre d’experts de la piquouse qui fait cruellement défaut à la Suisse. En effet, les personnes capables de vacciner d’autres personnes sans rater la veine sont au corps médical ce que les chauffeurs de trains sont au Léman Express : quasiment inexistants. C’est pourquoi, rusé comme un toucan, le conseil d’État a décidé de réaffecter une partie du Quai 9 pour tirer pleinement parti des compétences de l’ensemble des forces disponibles.

Une aubaine donc, pour les personnes précarisées et stigmatisées depuis de longues années sous prétexte qu’on ne pourrait pas conjuguer et un travail décent et la prise de stupéfiants tandis qu’il n’est étranger à aucun d’entre nous que les coureurs cyclistes ou les athlètes russes excellents dans leurs disciplines respectives en possédant autant d’EPO dans le sang que d’oxygène.

Une opportunité, aussi, de sortir de la précarité, car chaque piqure effectuée par des professionnels non-issu du corps médical sera rémunérée entre quelques centimes et un franc aux heures de grandes affluences. Au département de l’emploi et de la santé, c’est donc un soulagement ; un tel programme permettant à la fois d’atteindre les objectifs affichés de santé publique mais aussi de réinsérer rapidement des personnes longtemps situées en périphérie du marché du travail.

En termes de perspectives d’avenir, la mise en place d’un tel dispositif s’annonce pérenne. « Avec les variants brésiliens qui arrivent, ces personnes ont au moins dix belles années de vie active devant elles ! Voyez donc : même dans les pires moments de l’existence, il est possible d’entrevoir une lueur d’espoir pour ceux dont on n’aurait jamais imaginé pas qu’ils puissent s’en sortir », de conclure la porte-parole de l’office cantonal. Face à la concurrence, en somme, les vaccinateurs de Palexpo n’ont qu’à bien se tenir !

La Rédaction. 

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