Santé

Assurances-maladies – Les cantons envisagent d’envoyer des gros bras avec des battes de baseball chez les mauvais payeurs

Le Conseil national a entériné la possibilité d’envoyer de gros bonhommes stéroïdés pour « faire pression » sur les mauvais payeurs de primes maladies. Une solution jugée « convaincante » par l’ensemble des parlementaires liés aux caisses d’assurances.

La mesure pourrait concerner les quelques 30’000 Suisses et Suissesses qui se situent sur les « listes noires » des assureurs-maladies. Accusés de « mauvaise foi » et de s’acheter des Nike ou des téléviseurs 4K au lieu de payer leurs primes, ces derniers pourraient avoir affaire à des gros bras stéroïdés qui les « accompagneront » jusque dans le payement en ligne de leur dû au système de santé. En pratique, il s’agira notamment de leur montrer comment se connecter à leur portail e-finance pour effectuer un virement bancaire en direction de la caisse chez laquelle ils sont affiliés. 

Salariés de la Confédération, les gros bras, équipés, pour leur sécurité, de battes de baseball, ne devraient pas être autorisés à faire pression sur les mauvais payeurs pour prélever, en plus de leur rémunération, une commission sur la transaction effectuée. Ils pourront néanmoins confisquer durablement un objet qu’ils aiment bien dans le domicile de la personne sujette à leur intervention.

L’arsenal des gros bras devrait être relativement large, allant de l’écartèlement par des chevaux de trait, à l’ingestion forcée d’huile de ricin (ndlr : voir à cet égard les manuels d’histoire et les techniques utilisées par les fascistes italiens), en passant par l’écoute prolongée du dernier album de Bastian Baker, qui laisserait, selon plusieurs spécialistes en musicologie, « des séquelles psychologiques irrémédiables ». En tout cas, le législateur a volontairement laissé un flou concernant les processus d’intervention des sbires des primes maladies, ceci pour leur permettre d’exprimer « l’entier de leur créativité » vis-à-vis des mauvais payeurs. 

« Nous avons observé que de plus en plus de pauv… de personnes ne pouvaient pas s’acquitter de leurs primes », constate un parlementaire fédéral avec un lien d’intérêt dans une caisse d’assurance-maladie, lequel ne souhaite pas révéler son nom de peur des éventuelles représailles qu’il pourrait encourir. A cet égard, s’il est vrai que l’indigence n’a jamais été aussi répandue en Suisse, la population n’est pas encore prête à abandonner le confort relatif dont elle jouit pour ériger des échafauds au milieu des places publiques ; une étude américaine le confirmait récemment. 

Au reste, « cette nouvelle mesure ne devrait pas agiter plus que ça les foules, car elle est avant tout dissuasive », a tenu à préciser un responsable politique. « L’effet d’annonce, suscité par la peur des usuriers qui pourraient venir chez eux s’ils ne paient pas devrait motiver plus d’un mauvais payeur à régler ses factures ». Nous voilà, ici, à la Rédaction, rassurés. L’indigence n’a jamais été aussi bien combattue. 

La Rédaction. 

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