L’Armée suisse dépense plusieurs milliards de francs pour remplacer ses avions crashés accidentellement chaque année. De temps à autre, elle parvient cependant à inventer des objets destinés à l’usage civil. Voici plusieurs articles dont vous ignoriez qu’ils ont été pensés et confectionnés par nos braves et fiers soldats.
Le Jokari – En 1848, lorsque l’Armée suisse est fondée en même temps que la Confédération, les milliers de soldats appelés aux quatre coins du pays ignorent déjà comment occuper leurs journées. C’est alors que l’un d’eux – certains disent : le plus malin qui ait jamais été incorporé – invente le jokari. Le jeu consiste alors en un élastique de jambe au bout duquel une douille chauffée à blanc sur le capot d’un char Piranha et martelée à grand renfort de coups de têtes de l’idiot de service pour en faire un morceau de fer totalement rond. Le tout est rattaché à une semelle de KS qui aura été préalablement dérobée à l’arsenal militaire. Autant dire que les accidents sont nombreux aux premiers essais de confection dudit jouet. Progressivement cependant, les soldats acquièrent un savoir-faire jamais égalé dans la confection de jokaris. 
Le Scrabble – En 1914, les bons offices de la Suisse consistent à intercepter et traduire, pour l’Allemagne du Kaiser, les courriers français circulant sur le territoire helvétique. Or, le 2 août 1914, une missive du général Foch est interceptée. L’un des troufions du service de traduction change le mot « ébahir » en « envahir ». Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Pour éviter que cette regrettable erreur ne se reproduise, l’Armée inventera le Scrabble. Les soldats de l’école de recrue, jusqu’en 1939, auront l’obligation d’y jouer au moins trois heures par jour pour enrichir leur vocabulaire. 
Jean-Luc Addor : Pour donner naissance à de jolies petites filles, dit-on, il faut du sucre, des épices et des tas de bonnes choses. La recette de Jean-Luc Addor n’est connue que des coqs de l’Armée suisse qui se la transmettent de génération en génération afin de pouvoir, en cas de besoin, le recréer. Des informations circulent cependant selon lesquelles JLA serait en partie composée d’effluves de flatulences nocturnes et d’un mélange de jus de chaussettes dont le fin dosage ne pourrait être obtenu qu’en réalisant dix kilomètres de marche dans des KS chauffées au soleil schwytzois. 
Le monocle : Encore une histoire où Armée rime avec habileté. En effet, à l’époque des baïonnettes, un soldat aurait lancé à un autre soldat : « Vérifie si y’a pas un truc coincé dans le canon de ton mousqueton ! ». Bilan, un séjour à l’infirmerie et l’invention du monocle puisqu’à cette occasion, le médecin découvrit que le troufion souffrait de presbytie. 
Le joint de culasse : À l’instar de tous les garagistes, les soldats qui ignorent pourquoi un matériel est défectueux incriminent le célèbre joint de culasse. La rumeur veut qu’ils aient inventé cette excuse pour se la couler douce sans avoir à se justifier.
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La Rédaction.
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