Suisse

Des complotistes énervés s’enflamment contre Le Temps.

Ils ne liront pas cet article parce qu’ils viennent d’au-delà du röstigraben et que leur QI dépasse rarement les 54. Ils ne le brûleront pas non plus parce qu’il ne sortira jamais que dans une version numérique. Pourtant, les complotistes helvétiques sont plus nombreux que jamais.

Ce matin, devant les bureaux du Temps à Lausanne, moins d’une dizaine de manifestants s’étaient réunis pour protester contre “la secte bienpensante de bobos-bourgeois” que représenterait le seul quotidien romand d’envergure nationale.

Parmi eux, en tête de file, tête de turc et tête de gondole – comme dirait le grand philosophe Nicolas Bedos – Ueli Rösti. Ce personnage, haut en couleurs mais petit par la taille et les idées, est notamment l’instigateur de l’initiative “colonie de vacances pour tous les déserteurs!” qui vise à rééduquer les réformés du service militaire par la pratique de l’exercice sur les hauteurs de Stans.

Or, l’armée n’est pas son seul cheval de bataille. Ueli Rösti déplore également une “perversion des moeurs” et une “dégringolade de la pureté des idées suisses”, lesquelles seraient indispensables à la survie de notre beau pays. “Et je ne parle pas de toutes ces fakes news”, témoigne-t-il, qui sont “le cancer de la société”. D’ajouter: “heureusement qu’il existe des journals (sic.) comme La Biturne de Genf pour relayer mes propos”. Selon le personnage et ses acolytes, le journalisme serait en effet gangréné par la fausse vérité; engrenage entrainé par le premier journal romand, à savoir Le Temps.

Ainsi s’est-il décidé, accompagné de trois autres militants, de prendre une carte journalière auprès de la Mairie de Stans pour se rendre devant la rédaction du journal Le Temps. Arrivés sur place, ces derniers ont dégoisé quelques insultes en suisse allemand avant de déguerpir, ayant pris peur en croisant le regard d’un SDF situé à deux rues du bâtiment.

Ainsi se termine les pérégrinations d’Ueli Rösti en Ville de Lausanne, dans laquelle il a promis de ne jamais remettre les pieds, sinon pour combattre à nouveau…

La Rédaction.

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