La pénurie a forcé les populations d’écureuils sauvages à se déplacer. Ceux-ci rencontrent à présent des problèmes de xénophobie.
À quelques jours de la votation sur l’interdiction des produits phytosanitaires dans l’agriculture suisse, les militants grévistes n’en finissent plus d’occuper le terrain médiatique. En effet, à l’instar d’un grand blond peroxydé et pédant sur les vagues de Biarritz, ceux-ci surfent allégrement sur les combats environnementaux, quitte à en inventer certains de toutes pièces. En cause cette fois-ci : les noisettes utilisées dans la fabrication des fameuses barres de chocolat Ragusa. Les militants islamo-gauchistes accusent la firme de dérober cette nourriture appartenant aux écureuils.
« Cela fait des décennies que ces écureuils sont installés dans les arbres adjacents au site de production de Camille Bloch, la maison mère de Ragusa. », témoigne un militant. « Or, l’entreprise a complètement violé le droit de propriété de ces petits animaux tout mignons en pillant littéralement la moindre noisette dont ils disposaient pour se nourrir ! Bilan, les populations d’écureuils ont commencé à migrer et ils rencontrent maintenant des problèmes de xénophobie ! Les Autres animaux voient d’un mauvais œil l’arrivée de ces rongeurs qui jouissent d’une réputation aussi mauvaise que Manuel Valls et ne peuvent pas, eux, se défendre à coup de procès pour rétablir leur honneur ».
Ainsi les grévistes du climat ont-ils pris la défense de ces pauvres bêtes. À ce titre, ils ont d’ores et déjà menacé d’installer une ZàD sur le site de production des barres de chocolat. Malgré l’épée de Damoclès qui pèsent sur eux, leur porte-parole a tenu à rappeler que les autorités ne pourraient pas leur enlever grand-chose puisqu’ils ne possèdent déjà rien. Habile.
La Rédaction.
Illustration : “Écureuil roux — Red Squirrel” by Gilles Gonthier is licensed underCC BY 2.0
