Genève

Dies Academicus – Anne Emery-Torracinta invite les maternités à mieux couper les cordons ombilicaux pour éviter les problèmes de nombrils à l’air

La conseillère d’État appelle à l’amélioration des techniques obstétriques pour mieux dissimuler les nombrils de nos enfants appelés à subir le regard accusateur de leurs enseignants.

Ce matin, alors que la plupart des étudiants s’affairent à cuver leurs mauvaises bières de la veille, les autorités du canton s’auto-congratulent dans les locaux d’Uni-Dufour. C’est le traditionnel Dies Academicus ! Une cérémonie dont l’importance souffre deux poids – mais pas deux mesures : 

Pour les étudiants, d’abord, c’est l’occasion d’obtenir un jour férié pas trop mérité mais essentiel à entamer leur espérance d’une vie tardive qu’ils ne pourront de toute façon pas financer eu égards à leurs cotisations sociales dérisoires. 

Pour les officiels, ensuite, c’est l’affaire de montrer qu’ils existent encore, alors que leurs années d’existence montre bel bien qu’ils sont plus proches de la mort que des étudiants qu’ils prétendent vouloir porter – et ce d’autant plus que leur caractère souvent austère annonce déjà les prémisses de cette dernière. 

Ce matin donc, les allocutions foisonnent et se succèdent comme les clients d’une rue mal famée où officient des travailleuses du sexe. Taubira annonce à demi-mots qu’elle sera candidate face à Macron lors des prochaines élections présidentielles, comme si on l’ignorait ; Flückiger – qui arbore une médaille à faire rougir les rappeurs US les plus street crédibles – félicite le corps enseignant pour sa formidable capacité à encaisser les burnouts et Eric Eigenmann se présente, parce que personne ne le connaît. 

C’est alors que survient le discours que tout le monde attend : Celui d’Anne Emery-Torracinta. Celle-ci félicite l’Université de Genève pour son ranking international – normal – mais dérape rapidement sur le sujet du t-shirt de la honte – qui, dit-on, lui donne des ulcères chroniques au nombril. Nombril qu’elle souhaite par ailleurs éradiquer de la surface du canton de Genève en finançant le développement de nouvelles techniques obstétriques visant à dissimuler ce dernier. Tonnerre d’applaudissement chez les sexagénaires. Standing ovation, même. Lorsqu’une étudiante affectée à la cérémonie vient remettre sa médaille de l’engagement à la conseillère d’État sous les regards libidineux mais accusateurs de l’aréopage de vieux messieurs importants assis au premier rang. Mais le problème, c’est elle. 

La Rédaction. 

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