Politique

Éric Dupond-Moretti s’oppose à son tour à la généralisation des zones 30 en ville de Genève

Le garde des Sceaux et des bacs à sables français a été entendu hier, en marge du débat sur les zones 30 initié par le parti libéral-radical, à Genève. Il a notamment décrié la généralisation des ces dernières, qui ne lui permettraient plus « d’exploiter le plein potentiel » de sa Maserati. 

Fast et furious, tel connaissait-on Éric Dupond-Moretti dans ses réquisitoires ou dans ses débats à l’Assemblée nationale, mais pas sur les routes. Or, le journal islamo-wokiste Mediapart vient d’épingler le garde des Sceaux français pour l’achat « controversé » d’une Maserati à l’aide d’une somme d’argent perçue « vraisemblablement indûment » d’une société offshore pour laquelle il ne travaillait pas. Une erreur de jugement, sans doute, car ces 100’000 euros n’auraient su se retrouver là par hasard. Comme chacun sait, en effet, Monseigneur Dupond-Moretti est de fibre à stakhanoviste. Pour lui, le travail est une passion et sa passion, c’est le travail. Au reste, n’est-il plus possible de s’offrir un peu de joie en l’objet d’un beau bolide lorsqu’on dédie sa vie à la Justice ? 

Question rhétorique pour les militants genevois du parti libéral-radical qui tenaient assemblée, hier soir, pour discuter de comment, à l’unanimité, ils décideraient de ne pas être d’accord sur la généralisation des zones 30 en ville de Genève. « Si les gens ne veulent pas de bruit en ville, ils n’ont qu’à travailler pour s’acheter des triples vitrages ! », lançait alors l’un d’eux tandis qu’un autre pestait sur l’absence de bruit des vélos électriques, qu’il n’entend pas arriver dans son angle mort lorsqu’il tourne avec son monster truck

Une assemblée à laquelle le garde des Sceaux a été convié à s’exprimer via Zoom et où il a pu expliquer l’indigence automobile crasse des écolo-socialistes qui généralisent les zones 30 à tout va sans « penser au confort » que procure le fait de s’asseoir dans le siège en cuir molletonné d’une Maserati Grancabrio. 

Durant un peu plus de quarante minutes, celui-ci a ainsi démontré que les zones 30 ne permettaient pas d’exploiter le « plein potentiel » des 440 chevaux sa voiture de sport ; que, dans ces conditions, ses réguliers go fast Paris-Genève pour déposer des mallettes remplies de billets dans le coffre-fort du Crédit Suisse seraient impossibles ; et que la perte d’attractivité qui en résulterait pour la Genève Internationale serait tout bonnement considérable. « Si nos ministres ne peuvent plus aller mettre de l’argent chez vous, où vont-ils aller ? En Irlande ? Et puis quoi encore, il faut prendre un ferry ! Au Luxembourg ? Pfff ! Jamais ! »

Un plaidoyer qui s’achevait sous les acclamations de militants libéraux-radicaux émus et, pour la plupart, en larmes. Éric Dupond-Moretti descendait alors de sa tribune, ne disait au revoir à personne et disparaissait, pied au plancher de son bolide, dans l’obscure clarté de la nuit tombante.

La Rédaction. 

Illustration : “Zone 30” by Faustzilla is licensed under CC BY 3.0

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