Elle préconise également le recours à la mobilité douce pour régler les problèmes d’opposants politiques. En effet, l’arrestation de Roman Protassevitch aurait été beaucoup plus écologique si elle s’était déroulée dans un train de nuit, par exemple.
Alors que la plupart des pays européens condamnent « très très super mais hyper fermement » la déroute d’un avion transportant un dissident politique biélorusse entre Athènes et Vilnius, en Lituanie, Fabienne Fischer a tenu à partager sa position afin de susciter le respect de ses homologues et placer Genève sur la carte.
La conseillère d’État genevoise a ainsi fustigé la communauté internationale qui, selon elle, serait « un peu trop laxiste » avec les dirigeants politiques autoritaires et autres dictateurs de petits États insignifiants dont la plupart de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté tandis qu’une junte de nantis s’achète des jets destinés à escorter et dérouter des Boeings de l’aviation civile.
Pour elle, la seule solution envisageable, dans un court terme, serait l’instauration d’une taxe au prorata du nombre de dissidents politiques qu’un État voyou compte kidnapper. Avant chaque vol, les services de renseignements des pays comme la Corée du Nord, les USA, l’Iran, Israël, la Russie, sans oublier le petit frère biélorusse seraient ainsi invités à remplir une fiche anonymisée et à payer une taxe par tête d’enlèvement. L’argent ainsi récolté – puisqu’on s’attend à une augmentation massive des enlèvements pour dissidence politique ces prochaines années – servirait la bonne cause. Il pourrait être redistribués sous formes de réduction des primes maladies ou participer à boucher le trou de la sécu’.
Quoi qu’on en dise, l’empreinte carbone de la dissidence politique a trop longtemps été passée sous silence ! Or, n’en déplaise aux islamo-gauchistes, l’aviation civile peut, elle aussi, atteindre un optimum social.
La Rédaction.
Illustration : “EI-ESN, Ryanair Boeing 737 touch down causing water spray” byAleem Yousaf is licensed under CC BY-NC-SA 2.0
