Hélas, les férus de blagues sur les Portugais vont être obligés de se renouveler s’ils souhaitent couvrir la grève de demain.
Dans la rue ce matin pour protester contre la détérioration de leurs conditions de travail, les maçons n’ont pas seulement dû souffrir l’abominable engeance des agents de police encadrant leur cortège mais aussi, avant même l’heure de leur premier Red Bull, bon nombre de « blagues » associant leur profession aux personnes issues de l’immigration lusitanienne.
Celles-ci ont principalement été lancées par des quidams aux abords du cortège, lesquels n’ont cependant pas vécu ou, à tout le moins, conservé leurs dents assez longtemps pour nous compter les réactions des maçons. Aussi avons-nous dû braver vents, marées et relents de bière Prix Garantie pour demander aux principaux intéressés ce qu’ils en ont pensé. João Perreira, 54 ans, a accepté de témoigner juste avant d’être placé sous écrou par les forces de l’ordre à cause d’un léger incident impliquant notamment son poing sur la gueule d’un autre individu : « Au début de la journée, lorsqu’on croisait des gens sur le bord de la route, lesquels nous adressaient des plaisanteries aussi éculées que celles de Claude Inga-Barbey qui imite une femme de ménage portugaise, j’esquissais un léger sourire gêné. Puis, les gags se répétant, j’ai arrêté de réagir. À la centième ‘’blague’’, je suis cependant sorti de mes gonds et j’ai défoncé la gueule du pauvre diable qui se croyait marrant lorsqu’il m’a conseillé, grâce à mes compétences et une truelle, de monter un mur de fortune au milieu du Pont du Mont-Blanc. »
L’incident n’est pas isolé. En effet, tout comme João, nombreux sont les maçons descendus dans la rue à avoir essuyé ce qu’il convenait autrefois – et encore – d’appeler des « blagues » sur les Portugais. Nombreux sont concomitamment les individus à avoir terminé aux urgences. Heureusement pourront-ils y prier leur prompt rétablissement auprès de l’Abbé Tonnerre*.
La Rédaction.
*L’Abbé Tonnerre, la bétonnière ; rigolo hein.
