Ecolo-wokisme

Guy Parmelin rentrera de la COP26 à mobylette « pour faire un geste pour la planète »

A la tribune de la COP26, le président de la Confédération Guy Parmelin a promis que la Suisse ferait « sa part » dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il a également promis de faire un geste pour le climat en rentrant à mobylette, afin d’économiser plus de douze tonnes de kérosène.

N’est pas un chef d’État responsable qui veut. Si hier, Boris Johnson refusait de prendre un InterRegio Glasgow-Londres et s’enfilait dans son Airbus direction la capitale anglaise, Guy Parmelin, lui, voulait à tout prix appuyer ses déclarations par des engagements concrets, à commencer par celui de ne plus effectuer ses voyages à travers l’Europe qu’en mobylette Motobécane ; la même qu’il utilisait pour couper à travers vignes lorsqu’il était gamin. 

L’engin, une M51 dotée d’un moteur AV10 à admission à clapets et légèrement maquillée pour accélérer un peu mieux dans les côtes, a déjà plus de 130’000 kilomètres au compteur. Guy Parmelin affirmait cependant à la tribune de la COP26 qu’elle était en parfait état puisqu’il l’entretient lui-même après chaque séance du Conseil fédéral. D’ajouter qu’elle a passé l’intégralité des contrôles techniques idoines et que sa mobylette respecterait mieux les normes antipollution que les véhicules de la marque Volkswagen. 

Le président de la Suisse a également promis de s’en servir pour tous ses voyages de moins de 4000 kilomètres* ainsi que de tirer quelques clichés de paysages destinés à la vente, et dont les profits seront reversés à Greta Thunberg pour qu’elle puisse parcourir le monde en Léman Express afin de déclamer qu’on ne fait rien que de dire « blablabla ».

« Avec un plein de mobylette, je parcours aisément 150 kilomètres. De plus je n’utilise que quatre litres de sans plomb ! Tandis que pour un seul voyage Glasgow-Berne en avion, je consomme environ douze mille litres de kérosène… Alors, c’est moi le fou ? Non, je suis juste un climactiviste engagé ! », concluait Guy Parmelin à la tribune de la COP26 avant d’enfourcher sa bécane, visiblement irrité des railleries suscitées par son discours. 

Surgit cependant un problème de taille lorsqu’il s’agit de traverser un continent. En effet, la MBK51 de Guy Parmelin n’est – pas encore – dotée d’une puissance suffisante pour s’envoler. Elle n’est également pas insubmersible. Si une solution provisoire a été trouvée pour que Guy traverse la Manche – il embarquera dans un supertanker sur le pont duquel il effectuera des tours à mobylette pour respecter les termes de son engagement – la traversée d’océans beaucoup plus agités est une autre affaire… Pas de panique cependant, car Bertrand Picard et l’ensemble des ingénieurs de l’EPFL seraient d’ores et déjà sur le coup pour apporter une solution innovante au problème. Comme quoi les chefs d’États ne souscrivent pas qu’à des engagements vides de sens. 

La Rédaction.

*NDLR : en termes de distance, cela devrait lui permettre de rejoindre Moscou – à 2600 kilomètres de Berne – et d’aller, au plus loin, jusqu’à Tbilissi, en Géorgie.  

Illustrations : “Blue Mobylette 2” by marcovdz is licensed under CC BY-NC-ND 2.0 ; Par http://www.parlament.ch, Attribution, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=77918316

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