Hier était la Journée mondiale sans tabac. Pour l’occasion, Philip Morris a tenu à rappeler que ce sont les meilleurs qui partent les premiers parce qu’ils ne prennent pas de pauses clopes et qu’ils développent, ce faisant, des maladies liées aux risques psychosociaux.
Les risques psychosociaux sont certainement au XXIe siècle ce que le nazisme fut au XXe : un totalitarisme qui tue des gens sur leurs places de travail. Or, Philip Morris fait partie de ces entreprises familiales qui mettent le bonheur de leurs employé-e-s avant toute chose. C’est dire, les pauses clopes sont offertes par la maison qui, selon son porte-parole « ne lésine pas sur les moyens pour permettre à ses employé-e-s de se détendre durant leurs douze heures de travail journalier ». En effet, les employé-e-s bénéficieraient de deux cartouches de clopes qui leur seraient distribuées chaque matin par le stagiaire en chef. Le Chief Hapinness Officer s’occuperait ensuite de pousser les gens à la consommation en leur proposant d’agrémenter leurs pauses clopes par quelques croissants, un café ou un petit caca collectif provoqué par l’effet laxatif des produits nicotiniques.
Pourtant, sous l’apparence de la joie et de la bonne humeur, l’entreprise n’est pas si bonne élève qu’on le dit. Il y régnerait, selon les témoignages anonymes des stagiaires enfermés la nuit dans le placard, un climat « de suspicion » générale vis-à-vis des employé-e-s, lesquel-le-s se sentiraient ainsi obligé-e-s de fumer comme des pompiers pour démontrer leur engagement envers la boîte. Conséquence assez regrettable de ce dernier état de fait, l’entreprise connaitrait un turnover relativement énorme – de près de 82% – la plupart de ses employé-e-s finissant rapidement à l’hôpital voire directement à la morgue pour des raisons que les experts internes décrivent comme « inconnues ».
Toujours est-il qu’en cette Journée mondiale sans tabac, Philip Morris a invité tous sescollaborateur-trice-s à s’en griller une au même moment partout dans le monde pour lutter contre le tabagisme. Un geste dont un se souviendra sans doute longtemps.
La Rédaction.
Illustration : Photo de arthur beane provenant de Pexels
