Ecolo-wokisme

La police saisit plus de deux tonnes d’écrits de Karl Marx au domicile d’Antonio Hodgers 

Perquisitionné sur la base d’une dénonciation anonyme de l’un de ses collègues, le conseiller d’État a été trouvé en possession de plus de deux tonnes de manuscrits orignaux de Karl Marx. N’étant plus utiles à personne, ces derniers seront brûlés. 

Disparues depuis près de deux cents ans, la quasi-intégralité des épreuves de l’économiste politique et philosophe Karl Marx ont été retrouvés ce matin au domicile d’Antonio Hodgers, « après une perquisition fructueuse », a déclaré, visiblement fière d’elle, la police cantonale, sur son compte Twitter.

C’est un certain « Pauro Moggia » (ndlr : vraisemblablement un pseudonyme. À l’heure actuelle, aucune correspondance n’a pu être établie entre ce nom et celui d’un citoyen de la cité de Calvin, fût-il conseiller d’État) qui a lancé l’alerte par le truchement d’un coup de fil anonyme et lâche au terme duquel il aurait déclamé « nique les frontaliers ! ». 

La police, qui a d’abord cru à un énième canular, ne s’est toutefois pas laissée berner et c’est en procédant à quelques vérifications de routine, notamment celle, comme il est de coutume dans ses locaux, de lire de long, en large, en travers et même de droite à gauche, l’intégralité de la Tribune de Genève © (deux fois, à l’envers et à l’endroit), qu’elle a constaté, dans un article intitulé « La machine économique genevoise doit ralentir », qu’Antonio Hodgers tenait des propos à tout le moins « incohérents avec son orientation social-libéral-démocrate des dix dernières années », du moins franchement « communistes », explique le responsable de l’enquête. C’est ainsi que la perquisition a été ordonnée. 

Placé, le temps de la fouille, en garde-à-vue et même molesté juste ce qu’il avoue son allégeance à la coterie Kastriste, Antonio Hodgers n’a pas hésité une seule seconde à dénoncer ses complices au premier rang desquels la conseillère d’État en charge du Département des finances et des ressources humaines, Nathalie Fontanet, laquelle, selon toute vraisemblance, l’aurait aidé à réunir les manuscrits originaux de Karl Marx. Contactée, l’intéressée nie cependant en bloc toutes les accusations à son endroit. De se justifier (ce qui, évidemment, prouve son implication dans cette affaire) : « Non mais vous êtes fous ! Vous croyez que j’ai déjà ouvert un bouquin écrit par quelqu’un d’autre que Marc Lévy !? Et puis d’abord, c’est qui Karl Marx ? On m’a montré une photo et à part le serveur du café bio en bas de chez moi, je n’ai jamais croisé pareil hipster ! » 

Pour l’heure, la police se refuse à commenter plus avant « cette enquête toujours en cours », a déclaré son porte-parole. Au reste, ce dernier de conclure par un avertissement : « Ce qui est sûr, c’est que la sanction sera terrible, car selon l’article 74, alinéa 3, lettre b du code pénal, celui ou celle qui introduit illégalement les œuvres complètes de Karl Marx au sein de la République bananière et canton de Genève, s’expose à une peine privative de liberté allant de 10 à 25 ans ferme. »

Vous voilà prévenus, amis·es concitoyens·nnes.

La Rédaction.

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