Politique

La Suisse super contente d’avoir un nouveau voisin fasciste

Îlot d’extrême-droite au sein d’une Europe qui ne tardera sans doute pas à verser dans la même outrance, la Suisse s’est félicitée du très bon score obtenu par le Rassemblement National lors des élections législatives anticipées de ce week-end en France. « Après l’Italie, c’est un autre de nos voisins qui devient comme nous ! », a en effet communiqué son gouvernement. « Il est toujours plus facile de s’adresser à des pairs qu’à des individus menant des politiques totalement opposées aux nôtres », explique également ce dernier.

Les urnes ainsi que les gros racelards – qui s’y sont rendus en nombre dimanche dernier – ont parlé : la France est en train de sombrer dans quelque chose que l’Allemagne avait connu en 1933 et qui, tout comme aujourd’hui, se cachait sous une autre appellation avant de révéler sa véritable nature une fois le pouvoir conquis. En situation favorable pour obtenir au moins une majorité relative sinon une majorité absolue, le Rassemblement National (RN), parti fondé par un ancien Waffen-SS, pourrait en effet obtenir les suffrages nécessaires pour former son propre gouvernement au terme du second et dernier tour de ces élections législatives, le 7 juillet prochain. Si la plupart des réactions sont plutôt mesurées du côté européen, il est néanmoins un pays que ce scrutin réjouit : la Suisse.

« Yes dedieu ! », a ainsi exulté Bernard Magnin, dimanche soir devant son poste de télé. « Cela faisait un moment qu’on n’avait pas eu des voisins qui croient tout comme moi que les chambres à gaz n’ont pas existé et qui ne seraient pas contre le fait d’organiser méticuleusement la mort de millions de personnes », détaillait alors ce dernier devant les yeux ébahis de sa femme et de son gosse qui, contrairement à lui, ont été à l’école.

Jusque-là sans réaction, le Conseil fédéral est sorti aujourd’hui de son silence pour se déclarer « rassuré » par les nombreux ballotages favorables au Rassemblement national. « Dans la vie, il est toujours plus facile de s’adresser à des pairs qu’à des individus menant des politiques totalement opposées aux nôtres, notamment sociales et en faveur des classes populaires », a-t-il ainsi déclaré, rappelant par la même occasion que, du fait de son orientation libérale-autoritaire, il entretiendrait toujours plus de sympathie pour les fascistes qu’envers le camp antiraciste.

Reste que rien n’est encore totalement joué si les candidats du parti Ensemble – celui d’Emmanuel Macron, donc – font preuve de dignité et se retirent au profit des candidats du Nouveau Front populaire… Ah merde, si en fait, tout est déjà plié.

La Rédaction.

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