La Ville de Genève annonce qu’elle ne perdra plus le temps de ses ouvriers de la voirie à déblayer les pistes cyclables en cas de chutes de neige. Elle rappelle également que les cyclistes sont des citoyens de seconde zone qui doivent déjà s’estimer heureux d’être tolérés sur les routes.
C’est le nouveau projet de la Ville de Genève : faire en sorte que les cyclistes remisent leur bicyclette pour enfiler non pas des perles mais des lattes de ski de fond afin de se « déplacer comme à Saint-Luc ! », explique son porte-parole. À cette fin, la Ville vient d’annoncer qu’elle ne perdra plus aucune seconde du peu de temps que ses employés de la voirie passaient à déblayer les pistes cyclables après des chutes de neige. La décision est effective à ce jour.
N’en déplaise aux mauvaises langues, aux rageux et aux membres d’actif-TrafiC qui accusent la Ville de considérer les cyclistes comme des citoyens de seconde zone, cette mesure est motivée par des impératifs de santé publique. En effet, en raison de l’augmentation du coût de la vie, de plus en plus de Genevois ne parviennent plus, pour certains, à s’offrir des vacances à la montagne et, pour d’autres, à s’acheter des chalets Christian Constantin en Valais. Cela étant, un nombre toujours plus grand d’entre eux serait en proie à de la nostalgie, à de l’anxiété ou à des troubles psychologiques auxquels cette décision vise justement à parer. « Si les Genevois ne peuvent plus aller à la montagne, c’est la montagne qui viendra à eux ! », souligne ainsi le porte-parole de la Ville. Aussi cette mesure a-t-elle également pour but de diversifier la palette des sports proposés gratuitement par la Ville de Genève. « Le vélo c’est has been, tout le monde connaît ! Le ski de fond, en revanche, ça c’est tout nouveau ! », jubile à cet égard la conseillère administrative en charge des sports, Marie Barbey-Chappuis (Le Centre), laquelle, du reste, s’est d’ores et déjà muée en fondeuse pour promouvoir la nouvelle politique élaborée conjointement entre son département et celui de la mobilité dirigé par Frédérique Perler (Verts) :
Pour l’heure, la Ville ne détaille pas si des canons à neige seront utilisés pour maintenir le manteau neigeux des pistes de ski de fond durant tout l’hiver. De préciser cependant que, le cas échéant, des efforts supplémentaires seraient demandés à la population en matière d’économie d’énergie afin de « dégager suffisamment de gaz » pour permettre un enneigement artificiel optimal.
La Rédaction.
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