L’autorité suprême du canton s’est saisie du dossier « t-shirt de la honte » et propose de montrer l’exemple d’une manière pour le moins déconcertante. Retour sur une décision collégiale qui risque de faire des vagues au bout du lac de Genève.
Force et honneur. Non, nous ne sommes pas dans Gladiator II – bien que l’on pût s’y croire, en témoigne l’arrivée déterminée des conseillers d’État à la tour Baudet ce matin juste après les croissants – nous sommes dans la République et canton de Genève, laquelle gère ses affaires d’une main aussi ferme que celle d’un mac sur les fesses de ses clients qui refusent de payer. En effet, le conseil d’État a récemment ouvert les débats et autres joutes verbales pour discuter la thématique du « t-shirt de la honte ». Pour une nouvelle, c’en est une !
Une matinée chargée pour nos sept sages locaux qui débattent vraisemblablement sans vergogne de la taille de jupe réglementaire de nos jeunes filles, du nombre de contacts autorisés entre les jeunes gens, de la longueur réglementaire du pénis des jeunes hommes et du nombre de mains aux fesses autorisées par établissement avant que celui-ci n’entre en « zone écarlate » – dont on ne connaît pas la signification, mais dont on se figure néanmoins que la couleur ainsi choisie est inspirée du teint de vos chères têtes blondes après avoir été fouettées à vif.
Nous digressons cependant, car le plus important, au terme de cette journée chargée en rebondissements – notamment concernant le choix du coloris de l’habit et de la réponse à la question : « Mauro Poggia peut-il faire passer sa commande Amazon Prime sous ‘frais de gestion’ ? » – le conseil d’État, cet aréopage de sages au-dessus des incultes, païens et autres sans-dents qui peuplent la cité de Calvin, a arrêté, dans un amendement prochainement disponible sur Netflix, la décision suivante : « Nous, les Sages, prenons acte de votre mécontentement concernant les prétendus t-shirt de la honte qui, en réalité, sont très jolis et siéent à ravir les formes de Mauro Poggia. Ainsi, dès le lundi 5 octobre et ce jusqu’au vendredi 9 du même mois, en l’an de garce 2020 – oui parce que 2020 est vraiment une année de merde – nous porterons vos fameux t-shirts afin de démontrer ses bienfaits sur le rapport au travail positif que développent ceux qui se vêtissent de tels nippes. Mais, surtout, pour vous montrer que vous avez tort bande d’islamogauchistes ! En vrai ça vaaaaa, il n’est pas si moche ».
Habile.
La Rédaction.
