Santé

Les assureurs-maladie invitent les Suisses à pratiquer des saignées sur eux-mêmes pour endiguer la hausse des primes

L’inaction face à l’augmentation des primes, les assureurs-maladie ne connaissent pas. Voilà pourquoi ces derniers préconisent désormais aux personnes souffrantes de pratiquer une saignée sur elles-mêmes avant de consulter un médecin. À votre avis, bonne une mauvaise solution ?

Lorsqu’un rafiot prend l’eau de toute part, deux options s’offrent au capitaine : ou bien le laisser couler et en racheter un nouveau à l’aides du butin qu’il aura accumulé aux cours de son long et fructueux périple. Ou bien rafistoler tant bien que mal ce dernier tout en écopant à la petite cuillère l’eau qui s’y infiltre à la vitesse de celle expulsée par le jet éponyme situé à Genève. C’est résolument le second chemin qu’ont décidé d’emprunter nos parlementaires – de droite depuis 1848, n’en déplaise à la Tribune de Genève pour qui un « basculement » est en train de s’opérer – ainsi que leurs amis directeurs des trente-quatre mille cinq-cents dix-neuf caisses d’assurance-maladie dont bénéficie notre pays si soucieux de réduire le fléau de la bureaucratie que cela n’en gêne aucunement les décideurs que des doublons, triplons, quadruplons – et plus encore, si affinités – se retrouvent partout où la sacro-sainte organisation privée établit son empire. Nous en voulons notamment pour preuve la récente invitation des caisses-maladie, adressée aux indigents de Suisses, de « pratiquer, à titre préventif, avant de se rendre chez le médecin, des saignées sur eux-mêmes, afin d’endiguer la hausse des primes. »

« Comme on ne touchera pas aux réserves ou au système de santé dans son ensemble… Enfin sauf peut-être pour en réduire le paquet de prestations, c’est actuellement la meilleure solution que nous avons à vous proposer », communique en ce sens la faitières suisse des assureurs-maladie, Santésuisse. « Et encore, pas sûr que ça fonctionne très bien », rassure cette dernière. Laquelle ajoute que, finalement, cela dépendra du nombre d’accident qui auront lieu ; et par « accident » entend-elle le nombre de personnes qui s’ôteront, saignée faisant, malencontreusement la vie et qui, cela étant, ne constitueront plus un coût pour le système de santé suisse. Aussi, précise cette dernière, « pour assurer le nombre le plus élevés de victimes possibles, aucune indication ne sera donnée sur la quantité de sang à prélever, encore moins sur la meilleure manière de réaliser ce geste médical. » En effet faut-il que chacun se responsabilise et ce n’est, finalement, que prendre son destin en main que de réussir sur soi-même une belle saignée lorsque point le rhume.  

La Rédaction. 

Crédit photo : Par Jnjoffin — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=73611288

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