Il s’appelle Jean-Marc. Il a 33 ans et son seul plaisir dans la vie est de vous voir pleurer. Non il n’est pas bourreau ni un tortionnaire au service du monde libre dans la prison de Guantanamo. Jean-Marc n’est qu’assureur maladie et, chaque année à la même période, il se réjouit de ce que vous découvriez l’état de vos primes pour se rendre dans la rue et découvrir à son tour vos mines déconfites.
De nous confier : « Après avoir raté mes études de médecine et que me femme m’a quitté parce que je lui ai dit que je voulais devenir assureur maladie, j’ai traversé une mauvaise passe… En fait j’ai carrément sombré dans la dépression… ». Or, ajoute-t-il, « je me suis rendu compte que vous, bande de nazes, vous payiez le même paquet de prestation à des prix allant du simple au double tout en défendant becs et ongles l’utilité de la concurrence sur ce marché ! Alors là j’ai bien rigolé et j’ai repris goût à la vie ! Et puis quand j’en ai parlé à mes collègues, ils m’ont dit qu’ils avaient vécu exaaaaactement la même situation ! Vous vous rendez compte ?! ».
Ainsi reconnait-il volontiers que son seul plaisir dans la vie est de voir souffrir les assurés lorsqu’ils découvrent l’augmentation de leurs primes. Cette année, d’ailleurs, Jean-Marc a été plutôt déçu et s’est remis à boire pour oublier qu’on le surnomme parfois « le voleur », le « menteur » ou l’« escroc » au sein même de sa famille et du peu d’amis qu’il a conservé après que ceux-ci ont appris qu’il était devenu assureur maladie.
La Rédaction.
