Genève

Les chômeurs devront pédaler pour fournir du courant à la Ville s’ils veulent conserver l’intégralité de leur indemnité

A compter du 1e janvier 2023, les chômeurs qui souhaiteront obtenir l’intégralité de leur indemnité devront, en plus de rechercher activement un emploi, effectuer au moins quatre demi-journées de vélo sur les toutes nouvelles installations de la Ville de Genève reliées au réseau électrique du canton. 

Libérale, healthy et écologique. C’est en trois mots – dont un en franglais – ce qui qualifie le mieux la toute nouvelle politique publique de la Ville de Genève qui a pour objectif d’inciter les chômeurs à retrouver rapidement un emploi, leur faire perdre leur embonpoint et fournir les kilowattheures manquant au réseau électrique du canton pour passer l’hiver. En effet, à compter du premier janvier 2023, tous les demandeurs d’emploi qui souhaitent toucher l’intégralité de leur indemnité devront consacrer au moins quatre demi-journées – soit environ 40% de leur temps – par semaine à pédaler sur des vélos reliés au réseau électrique du canton. À cet fin, plusieurs vélos de diverses tailles ont d’ores et déjà été installés place du Rhône et d’autres lieux devraient en être bientôt pourvus afin de garantir aux milliers de chômeurs affalés sur leur canapés IKEA premier prix la possibilité de pédaler et d’aider – pour une fois – leur pays. 

Fruit d’un partenariat inédit et extrêmement célère – pour une fois – entre le Canton, les Services industriels et la Ville de Genève, le projet doit cependant encore faire l’objet d’une approbation définitive au Grand Conseil et ce par une révision dans les règles de la loi en matière de chômage. Cela, du reste, ne devrait être qu’une simple formalité. En effet, selon un premier sondage le taux d’approbation de cette mesure par les membres des partis bourgeois atteindrait un score que même les soviétiques n’ont jamais osé porter au résultat d’un scrutin : 100 %. Du côté bolchevik et islamo-gauchiste, le score serait totalement inverse sauf pour ce qui est des Verts qui, une fois n’est pas coutume, plébisciteraient également cette politique publique en raison de son caractère éminemment écologique. Ces derniers conditionneraient toutefois leur soutien à l’installation de toilettes sèches et de poubelles de tri sélectif à proximité des infrastructures afin de sauver la planète à l’aide « des petits gestes du quotidien ». 

« À terme, nous espérons que ces installations permettront de produire la consommation électrique annuelle d’environ 5’000 foyers », souligne la conseillère administrative responsable du Département de la sécurité et des sports de la Ville de Genève. « En fait, tout dépendra du nombre de chômeurs qui serviront l’effort de guerre… Euh, pardon ! Qui apporteront leur pierre à l’édifice ! Au final, c’est surtout une affaire de coût d’opportunité entre rester chez soi et voir fondre son indemnité comme neige au soleil ou bien se sortir les pouces et venir pédaler 16 heures par semaine pour, d’une part, se rendre utile à la collectivité et, d’autre part, perdre le gras qui se forme au niveau du ventre ou des cuisses quand on a le derrière incrusté dans son sofa 18 heures par jour ! », conclut Marie Barbey-Chappuis. 

La Rédaction. 

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