Société

Les écoles mettent tout en œuvre pour que les enfants puissent regarder des films en classe jusqu’à Noël

Ah bon ? « L’autre c’est moi », de Gad Elmaleh, n’a jamais été au programme scolaire ? 

Dans toutes les écoles romandes, les enfants ont arrêté d’apprendre depuis lundi dernier. Enfin, disons qu’ils apprennent par le truchement d’une « pédagogie différente » et d’autant plus ludique : en regardant les spectacles consensuels de Gad Elmaleh ou le film de leur choix sélectionné de manière transparente et complètement démocratique par leurs profs’ (aka les chefs d’État de leur classe). Pour ces derniers, il s’agit d’un moment très important dans l’année. Le seul, du reste, où ils sont en mesure de rattraper le retard accumulé sur les séries Netflix qu’ils voulaient voir. 

Si l’Office fédéral de la santé publique ne comprend pas ce « zèle » du « tout le monde en classe » alors qu’une pandémie dont on sait que les enfants sont les principaux vecteurs est en train de sévir, tous ne sont pas de cet avis. Le directeur d’une école, qui préfère rester anonyme, de défendre le choix des établissements scolaires de poursuivre leurs enseignements jusqu’au 23 décembre : « Il est important de préparer les travailleurs de demain à leurs bullshit jobs », dit-il. « Même lorsqu’il n’y a rien à faire, il faut être présent sur son lieu de travail. C’est ainsi que les choses se passent depuis nos ancêtres les Gaulois et c’est ainsi que les choses doivent se passer. De plus, un petit film n’a jamais fait de mal à personne. Moi-même je suis très fan des Emmanuel et je n’hésiterai pas une seconde à les passer dans ma classe ! »

À son crédit, il est vrai que le cinéma est un excellent vecteur culturel. Que les films sont parfois de meilleures « écoles de vie » que les leçons d’un enseignant en burnout qui récite, pour la trente-quatrième année consécutive, le même programme. Toutefois, cet argument tombe à l’eau lorsqu’il est question du Journal de Bridget Jones, de Pirates des Caraïbes ou de la saga Harry Potter

La Rédaction. 

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*