Santé

Les médecins « complaisants » pourront être suppliciés afin d’avouer à qui ils ont donné un faux certificat médical d’arrêt de travail

Philippe Nantermod vient d’obtenir la réponse à son postulat déposé hier, devant le Conseil national, intitulé « Quelles mesures pour lutter contre les certificats médicaux de complaisance délivrés aux rustres et aux indigents ? ». En voici les détails.

C’est une première dans l’histoire de la démocratie (semi-)directe suisse. Le Conseil fédéral, qui a pourtant l’habitude de chômer, vient de répondre, seulement un jour après – alors que la procédure prévoit une réponse lors de la session ordinaire suivante –, et par voie de presse, au postulat déposé hier par son éminence grise Philippe Nantermod intitulé : « Quelles mesures pour lutter contre les certificats médicaux de complaisance délivrés aux rustres et aux indigents ? ». 

Guy Parmelin, autoproclamé porte-parole de la réponse des sept sages, déclare qu’il s’agit là d’un réel problème de fonctionnement de notre société et que l’avenir de la Suisse est sans doute sérieusement compromis s’il n’est plus possible de presser les gens comme des citrons, voire comme des oranges. C’est pourquoi il met à disposition des patrons, dès aujourd’hui, une task force composée notamment d’anciens membres du commando Wagner pour supplicier les médecins qui seraient « soupçonnés de fraude » et de complaisance avec « ces tire-au-flanc les employé·e·s ».

Pour leur faire cracher le morceau, les agents auront à leur disposition toute une palette de supplices allant de la roue, à celui de tantale, en passant par celui administré à Robert-François Damiens*, en 1757. 

Les tortures seront, cela va de soi, réalisées en place publique afin de servir d’exemple et d’inciter les autres médecins complaisants à ne pas poursuivre leur entreprise de vider le marché du travail de ces gens qui « pourraient quand même faire un effort pour mettre de côté leurs problèmes psycholo-je-sais-pas-quoi ou leurs pépins physiques pour se rendre au boulot ! », fustige Philippe Nantermod. Ce dernier de conclure : « le travail c’est la santé ! C’est, nous, Henri Salvador et moi, qui vous le disons ! ». 

La Rédaction. 

*Pour plus de détails, voir Michel Foucault, Surveiller et Punir.

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