Ecolo-wokisme

Les riches renonceront systématiquement à équiper leurs jets privés de cuirs exotiques

Frappés par la justesse de l’intervention des climactivistes sur le tarmac de l’Aéroport de Genève, plusieurs riches ont déclaré qu’ils renonceraient systématiquement à équiper leur jet privé de cuirs exotiques. Chacun doit « faire sa part et nous prenons volontiers la nôtre, ce d’autant plus qu’il existe aujourd’hui des similicuirs de très grande qualité », explique l’un d’eux. 

Bien mauvaises sont les langues qui assurent que les actions des militants climatiques « desservent » la cause éponyme en ne provoquant tout au plus que l’ire de celles et ceux dont elles perturbent le quotidien. Et pour preuve : après l’éphémère action d’une centaine de gauchistes aux alentours de midi sur le tarmac de l’Aéroport de Genève, plusieurs centaines de riches venus assister au salon de l’aviation d’affaires qui se tient actuellement entre Palexpo et la piste que vous autres indigents ne foulerez jamais du pied – à moins d’avoir fait partie de la centaine de personnes susmentionnée – ont spontanément décidé de renoncer aux cuirs exotiques à l’intérieur de leurs futurs avions. Exit, donc, le kangourou, l’antilope, l’alligator, le crocodile, le gavial ou encore le requin. Place au cuirs synthétiques qui, quand bien même ils provoqueraient des allergies chez de nombreux CSP+, « peuvent tout à fait se travailler de sorte à ressembler parfaitement aux cuirs sur lesquels ces messieurs dames ont pour habitude d’asseoir leur éminent fessier ! », assure un tanneur spécialisé dans la reconversion des cuirs des moyens de transports de luxe tels que les jets, les yachts ou encore les voitures de sport. 

Pour Jean-François, la détermination avec laquelle les climactivistes se sont tout à l’heure menottés·es aux échelles des jets disposées sur la piste du terminal privé de l’Aéroport de Genève force l’admiration. Celle-ci semble d’ailleurs avoir agi sur lui comme un véritable électrochoc et lui a avoir fait réfléchir à l’impact de son vol quotidien entre Genève – où il réside – et Zürich – où il travaille dans la finance durable – sur le climat : « Je comprends mieux maintenant… Je comprends non seulement la jalousie suscitée par mon rythme de vie mais aussi que nous autres, les riches, devons faire aussi notre part pour lutter contre le réchauffement climatique ! »

Venu à l’origine pour acquérir un engin plus rapide encore que son Falcon 8X, Jean-François s’est ainsi ravisé. À la place, il est reparti tout à l’heure aux commandes d’un jet flambant neuf alimenté au biocarburant. C’est son «petit geste écologique de la journée », dit-il. Comme beaucoup d’autres, il a de surcroît totalement renoncé aux sièges en cuir d’alligator qu’il avait précommandé auprès d’un artisan genevois. Il mettra enfin un point d’honneur à couper, tout comme le milliardaire français Bernard Arnault, le chauffage de son jet privé. La classe.

La Rédaction. 

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