Politique

Les sept vieilles personnes qui nous dirigent estiment que l’abolition de la binarité pourrait faire s’effondrer la démocratie

Pour nos sept sages, la binarité est la pierre angulaire sur laquelle repose toute la démocratie helvétique. Son abandon pourrait ainsi précipiter la Suisse le chaos. 

Cinquante-huit. C’est la moyenne d’âge des membres du Conseil fédéral. Or, l’âge – et le système de pensée qui va avec le fait d’être né il y a deux ou trois générations – de nos conseillers fédéraux n’est évidemment pas la raison pour laquelle le Conseil fédéral vient de se prononcer contre l’abolition de la binarité à l’état civil. Eh non, si le Conseil fédéral estime que la Suisse n’est pas prête pour instaurer un « troisième sexe » ou pour abandonner purement et simplement la mention du sexe dans le registre de l’état civil, c’est parce qu’il sait que le bon fonctionnement de la société dépend du fait que les hommes et les femmes sont très précisément désignés comme tels à la naissance. 

En effet, dans une dystopie récemment écrite par un stagiaire de la Biturne de Genève où tous les êtres humains peuvent choisir s’ils ont envie qu’un bout de plastique mentionne – ou pas – leur sexe assigné à la naissance, le monde est, pour le dire simplement, totalement parti en couille : ici, les rares douaniers qui vérifient encore que la photo d’un individu sur son document d’identité ne ressemble aucunement à ce dernier sont totalement perdus lorsqu’ils doivent s’adresser au dit individu. Là, plus personne ne sait comment désigner son vis-à-vis parce que le nombre infini de pronoms a rendu impossible la communication. Là encore, les fonctionnaires de l’état civil sont tous parti en burnout et l’Office fédéral éponyme n’a trouvé personne pour s’acquitter de leurs tâches. Partant, la démocratie helvétique s’est effondrée… 

Veut-on en arriver à une telle extrémité ? Non, évidemment. Alors il est sans doute préférable que l’état civil continue de nous obliger à choisir entre « homme » et « femme ». Tant pis, d’ailleurs, pour ceux qui ne s’y reconnaissent pas, ils peuvent bien faire cet effort pour leur pays. Hop Schwiiz.

La Rédaction.  

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