Si on ne peut pas interdire les néonicotinoïdes, on peut certainement empêcher les hommes de répandre leur toxicité dans les champs de quinoa bio.
Le débat sur les néonicotinoïdes est ouvert ! Hier, les autorités de la Confédération s’en sont saisies à bras le corps chétif de la Suisse et ont proposé aux partis de se positionner en faveur ou contre ce dernier – et oui, la politique, c’est très manichéen. Bilan : les Verts sont défavorables à leur réintroduction, mais pas pour les raisons qu’on aurait pu attendre d’eux…
Un militant dont on n’a pas compris le nom puisqu’il était en train de récolter ses tomates lorsque nous nous adressions à lui nous explique : « Les néo’ c’est comme de la bonne came pour les abeilles tu sais. Elles kiffent ça, ça les fait planer encore plus lorsqu’elles butinent de fleurs en fleurs. En fait, tu vois, les abeilles elles sont comme nous, elles aiment se droguer et puis choper tout ce qui bouge, à cette différence près que leur terrain de chasse n’est ni les boîtes de nuit, ni les bars, mais les étendues de prairies ».
…Les abeilles elles sont comme nous, elles aiment se droguer…
Favorable, donc, à la réintroduction des substances neurotoxiques dans l’agriculture, le parti pose néanmoins une condition : « Toxique oui, mais pas masculiniste ! ». En ce sens, les entreprises pharmaceutiques qui souhaiteraient bénéficier du soutien du parti écologiste sont invitées à trouver un remède aux attitudes délétères de la gente masculine. Même avec un budget quasi-illimité, pas sûr que cela suffise…
La Rédaction.
Illustration : “Abeille” by JR Guillaumin is licensed under CC BY-SA 2.0
