Genève

L’hôtel Président Wilson affirme n’avoir jamais entendu parler de ce truc qu’on appelle les « impôts »

« Eh bien ça, pour une surprise, c’est une surprise ! », s’est étonné l’administrateur-président de l’hôtel Président Wilson en recevant son acte de condamnation. L’hôtel vient en effet d’être épinglé par la justice pour avoir soustrait, entre 2006 et 2014, un total de 4,7 millions de francs suisse aux administrations fiscales genevoise et fédérale. 

À cette occasion, l’administrateur-président – qui se fait appeler « mon gros loulou » au sein du conseil d’administration – a été surpris d’apprendre que la plupart des citoyen·ne·s et des sociétés de ce pays paient ce qu’il est coutume d’appeler des « impôts », lesquels se matérialisent tantôt sous la forme de contributions proportionnelles au revenu ; tantôt sous la forme d’un prélèvement sur le bénéfice des entreprises ou sur leur capital. 

« Vous faites bien de me rappeler à mes obligations ! », a remercié l’administrateur-président de l’hôtel avant de préciser, tout de même, qu’il n’était pas le dernier des imbéciles et qu’il savait que « des gens paient des trucs à l’État », mais qu’il pensait son hôtel ne le devait pas puisqu’il « fait vivre » une cinquantaine de personnes qui sont autant d’individus ne pointant pas au chômage. De trouver néanmoins « dommage » ce manque de reconnaissance vis-à-vis de ceux qui « créent de l’emploi ». « Imaginez, je les vire tous du jour au lendemain ! Non, je déconne !… Enfin imaginez quand même ! », conclut-il malicieux. 

La Rédaction.

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