Le premier parti de Suisse juge trop molle la nouvelle restriction de liberté visant les musulmans entérinée hier par le ministre français de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Il proposera bientôt, pour sa part, d’interdire directement les personnes de cette confession.
Nouvelle polémique en France où l’abaya, un vêtement qui est à la religion musulmane ce que le crop top est au christianisme, puisqu’il ne s’agit finalement que d’un accessoire de mode en provenance du Moyen-Orient – la nuance est fine et les amalgameurs amalgameront, certes, entre Moyen-Orient et musulmans ; que voulez-vous, il n’est pas donné à tout le monde d’aller à l’école… Euh si en fait… Mais bon sang, que fait DIP alors !? – vient tout juste d’être interdite par le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse tout frais rentré de ses vacances au Cap d’Agde où il mourrait d’ennui ainsi que d’envie qu’on parle de lui. À peine ses valises déposées sur le seuil de sont deux cents mètres carrés du seizième arrondissement, celui-ci a donc fait comme font tous les politiciens en mal de considération, c’est-à-dire accuser les musulmans – a fortiori les étrangers, regroupés exhaustivement sous ce terme car, c’est bien connu, ce sont les mêmes – de quelque chose, n’importe quoi pourvu que cela prît une forme à peu près concrète et que, cela étant, il fût relativement facile, pour le quidam n’étant pas allé dans une école qui eut l’audace d’enseigner à aimer son prochain, de se le représenter.
« Leur truc est non seulement inutile, mais en plus c’est d’un mou ! », commentaient dans la foulée les fins limiers de l’Union démocratique du centre de l’extrême-droite. « Voilà pourquoi, afin de redonner leur élan originel à tous les fas… Aux patriotes de l’Europe entière, nous allons lancer une initiative populaire pour interdire directement les musulmans ! », ajoutait alors le porte-parole du premier parti de Suisse. Si ce dernier ne précise pas les modalités de ce qu’il entend par « interdire les musulmans » ; si, par exemple, après coup, il faudra alors les renvoyer en charter ou bien en catapulte ; ce n’est toutefois pas un problème dans la mesure où les Suisses, pourvu qu’on affuble les musulmans de tous les maux de la terre, ne devraient même pas chercher à comprendre ce que l’UDC entend concrètement cependant qu’ils voteront massivement en faveur du projet, comme ils l’ont fait en 2009 afin de bannir toute nouvelle construction de minarets et ainsi prévenir leur inexorable effondrement sur le Palais fédéral. En foi de quoi notre beau pays aura-t-il une nouvelle fois échappé à une dangereuse menace totalement fabulée par qui a intérêt de le faire pour diviser les beaufs et les barbares.
La Rédaction.
