En cas d’échec définitif, possibilité vous sera donnée de vous reconvertir dans le harcèlement psychologique des étudiants qui ont réussi mieux que vous.
La nouvelle va sûrement faire couler autant d’encre que de cancres. En effet, l’Université de Genève a adopté ce matin une nouvelle mesure visant à encadrer les étudiants, laquelle consiste à engager des centaines voire des milliers de surveillants pénitentiaires afin d’observer et suivre les fainéants jusqu’à leur domicile.
Le but de la manœuvre : s’assurer que nos chères têtes blondes, les héros de demain, ceux qui défendront la veuve et l’orphelin tout en optimisant leur participation fiscale, réussissent leurs examens dans des conditions similaires à leurs ainés. Car, c’est bien connu, ceux-ci ne sauraient tolérer que leurs cadets aient à souffrir une réussite plus facile. C’est la loi d’airain de la difficulté : « si j’ai souffert, tu souffriras », que l’on retrouve dans les vestiaires du FC Genolier-Begnins jusque dans les PMU où Francky vous expliquera qu’il n’y a pas de grosse cirrhose sans les défis inhérents à l’éclusement préalable de dizaines de ballons de rosé.
L’Université entend ainsi mieux contrôler les comportements frauduleux à l’instar de la collaboration entre plusieurs élèves qui « ne reflète en rien la réalité du monde du travail où l’on est livré à soi-même et pris dans l’étau d’injonctions multiples parmi lesquelles il s’agit de sélectionner l’erreur la moins grave », a affirmé le directeur.
Les surveillants pénitentiaires auront ainsi à leur disposition tout un arsenal afin de prévenir les comportements déviants. Ils disposeront notamment de grenades de désencerclement, de gaz lacrymogène et pourront, si le message n’est pas passé, faire usage de leur matraque pour mater les quelques individus récalcitrants qui seraient encore susceptibles de tricher.
De quoi préparer les futurs grands aux épreuves du monde de demain.
La Rédaction.
Illustration : “Université de Genève” by Karim von Orelli is licensed under CC BY-NC-ND 2.0
