Mercato – l’Etat de Genève propose un transfert Maudet-Balkany.

Le secret était aussi bien gardé que la recette du Coca-Cola, mais nos équipes d’investigateurs hors du commun sont parvenues à infiltrer les locaux de la NASA pour récupérer les échanges Minitel entre les administrations publiques de Levallois-Perret et de Genève. À ce sujet, la principale préoccupation des décideurs politiques concernerait le transfert ou plutôt l’échange des deux hommes jadis tous deux aussi prolifiques que Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, mais qui seraient devenus indésirables dans les vestiaires de leurs formations respectives. Présentation des deux lurons qui agitent, en cet été covid, le mercato:

1. Au paroxysme de sa carrière, Pierre Maudet était passé tout près de la qualification au gouvernement fédéral avant de se faire griller la politesse par un petit italien hyperactif qui n’est pas sans rappeler Diego Maradona lorsqu’il évoluait dans les toilettes des boîtes napolitaines pour renifler les désodorisants. Bref, Pierre Maudet c’est de l’histoire ancienne comme Atem Ben Arfa: il essaie de revenir mais ça ne fonctionne pas et il va se retrouver dans un club de ligue deux – probablement la commune de Collex-Bossy ou de Gy – où il dribblera tout le monde et mettra des triplés spectaculaires dont tout le gratin dira qu’ils étaient “faciles” dans une ligue si peu compétitive. Autant qu’il parte se casser les dents ailleurs. Il aura au moins le mérite d’avoir essayé.
2. Quant à Patrick Balkany, « Patoche », comme il l’a lui même floqué sur son chandail trop grand pour ses muscles cachectiques, et bien Patoche se fait vieux. Si on annonçait sa fin de carrière depuis déjà des années, il avait néanmoins étonné par sa longévité extraordinaire, mais ses aventures avec le fair-play financier l’ayant rattrapé, il trimbale désormais la double casserole de la vieillesse et de la justice. Les deux sont à ses trousses et il aimerait s’en débarrasser en changeant d’air ! Pourquoi pas en briguant un mandat sur l’autel de la ville de Genève. Après tout, ce n’est pas le premier brigand dont le royal fessier frôlerait les sièges de l’exécutif cantonal. 

Ainsi, les deux écuries sont plutôt favorables à un tel échange de mauvais procédés, d’autant que Pierrot possède une double nationalité, ce qui n’est pas le cas de tous les élus français. Qui plus est, celui-ci possède d’innombrables qualités vraisemblablement transférables d’un système de jeu politique à l’autre. En tout cas, l’Etat de Genève est prêt à le laisser partir et à renoncer à la commission du transfert. 

Quant à Patrick, l’Etat de Genève y voit l’opportunité d’engager un meneur tout en abaissant la masse salariale du club politique. « C’est win-win », nous confie son porte-parole en off avant d’ajouter: « avec Patrick, on a les compétences de Pierre mais sans le salaire astronomique que nous lui reversons ! Seul bémol, peut-être, son âge… Et sa forme… Quoiqu’on l’a récemment vu danser dans la rue ! Si le transfert aboutit, il lui faudra une grosse préparation physique, mais je suis confiant quant à sa détermination”. De conclure: “au pire, nous transférerons sa conscience sur un ordinateur”.

A l’heure actuelle, aucun document ne précise les indemnités de transfert ainsi que les salaires qui seront reversés aux joueurs. Ce qui est sûr, c’est que les deux clubs sont décidés à mener à bien l’opération afin que les deux éléments devenus persona non grata déguerpissent au plus vite.

La rédaction.