Genève

Métiers de demain – Le quotidien des “contrôleurs de pistes cyclables”.

Notre série sur les métiers insolites commence tous azimuts par du fan service afin de complaire une clique minoritaire au sein de notre public majoritairement de droite  (mais dont on doit bien malheureusement respecter l’opinion)  j’ai nommé, les cycloterroristes. Et comme si leur présence à tous les échelons de l’Etat ne suffisait guère à satisfaire leur folie des grandeurs, ces derniers militent depuis des années pour la création d’un bullshit job: celui d’expert en pistes cyclables. À ce sujet, le Conseil d’Etat a annoncé hier soir en grande pompe la création de deux postes en classe 27 doubles annuités de « contrôleurs en pistes cyclables ».

Notre rédaction, aussi célère que le Ministère Public dans la perquisition de bulletin de votes, a tout de suite contacté la représentante syndicale de ces futurs chômeurs afin de la questionner sur les tenants et aboutissants de ce métier aussi neuf que celui de poster des fonds noirs sur Instagram. En quoi consiste-t-il ? Quels sont les dangers idoines ? Et au bout de combien d’années, en moyenne, ceux qui l’exercent partent-ils en dépression ou feignent-ils des maladies pour ne plus se pointer au travail ? Nous avons recueilli toutes les réponses à vos questions débiles. En voici l’exposé :

  1. En quoi consiste la profession ? (question de Mireille 66 ans, PDG d’une multinationale spécialisée dans la création de lubrifiants pour préservatifs haut de gamme): Très bonne question de notre lectrice Mireille qui rentre directement « dans le lard » pour nous questionner sur la mission de ces « experts en pistes cyclables ». Ceux-ci fournissent un service d’utilité publique dans la mesure où ils se proposent d’offrir leur corps à la science du crash test cycliste. Nous nous expliquons: toute création de piste cyclable est précédée d’une phase de réflexion plus ou moins longue selon que le bureaucrate qui s’occupe du dossier passe plus ou moins de temps sur ses parties de Solitaire. Une fois « pensé » et « réfléchi », le projet est mis en place. C’est là qu’interviennent nos experts. Et tout comme ceux de Miami s’occupent de crimes, eux tentent d’empêcher les cyclistes d’en commettre en grillant des feux rouges, en frôlant de trop près un rétroviseur ou, pire encore, en s’emboutissant sur un SUV 4×4 modèle Jeep Defender ! C’est ainsi que les « experts de Genève », comme on les surnomme déjà dans le milieu des coursiers, se proposent de tester les carrefours, les dédales et autres recoins de notre bitume partout où un lambeau de piste cyclable prend forme. En cela, ils permettent le « vivre ensemble » des automobiles et des gauchistes sur roues et nous les remercions. Car si notre nouvelle Subaru Impreza n’est pas emboutie par un Stromer, c’est bien grâce à eux.
  2. A-t-on vraiment besoin de créer deux nouveaux postes en classe 27 pour ça ? (question de Jean-Claude, agriculteur retraité et retiré sur les hauteurs de Dardagny où il cultive désormais l’hédonisme): Nous remercions Jean-Claude, qui s’interroge sur la bonne allocation des deniers publics. Et bien non, Jean-Claude, les deux postes qui viennent d’être créés ne sont en réalité qu’une supercherie orchestrée par le Conseil d’Etat d’accointance avec Juliette Binoche, Bill Gates et votre voisin dont les enfants tapent des pieds le dimanche toute la journée pour « occuper » deux chômeurs longue durée devenus coursiers. Ceux-ci ont été sélectionnés sur la base de leur capacité à survivre après avoir embouti plus de cinquante voitures chacun. Autant dire qu’ils sont solides mais qu’ils ne participent pas à la consolidation des relations entre automobilistes et cycloterroristes. 
  3. Quelles sont précisément leurs tâches ? Je cherche un job étudiant en dehors de l’aéroport de Genève parce que j’en ai ras-le-cul de me casser le dos à porter des valises et la rémunération m’intéresse. (question à rallonge du petit Mickaël, qui pourra aller s’inscrire au chômage après l’obtention de son diplôme de sociologie qu’il obtiendra au terme de cette session d’examen. On félicite Mickaël): Figures-toi gamin que les tâches des « contrôleurs en pistes cyclables » sont précisément aussi ennuyeuses que de lire un bouquin de Bourdieu. Tu es donc, comme qui dirait, formé précisément à l’exercer, malheureusement les places sont déjà prises et nul doute que cette sinécure ne sera pas libre avant que tu aies l’âge de la retraite, c’est-à-dire 85 ans selon les prédictions du PLR. Pour ce qui est des tâches concrètes, on retrouve notamment : le comptage des poteau de stationnement ainsi que leur modélisation dans un logiciel de géomatique. Bien sûr, il s’agit aussi de sillonner les rues genevoises et de « tester » les réflexes des automobilistes en leur coupant la route plusieurs fois par jour. Toi qui te plains de tes problèmes de lombaires inhérents à ton job actuel, nous doutons que tu aies la « caisse » pour exercer, que dis-je, « vivre » un tel job. Mais bon, après tout, comme dirait le curé qui garde les enfants des membres de la rédaction : « seul Dieu peut me juger (et la justice terrestre, bien qu’elle m’ait condamné à 5 ans de réclusion pour des broutilles, n’a aucune emprise sur mon âme) ». 

Alors « expert en pistes cyclables », le job de vos rêves ? N’hésitez pas à nous envoyez vos avis qui seront lus attentivement par notre stagiaire et broyés directement après dans notre nouvelle autofeed 8280 CC. 

La rédaction. 

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