France

On a retrouvé le policier du ciel français qui a failli abattre l’avion d’Alain Berset !

Au manche de son petit bolide aérien favori, le conseiller fédéral Alain Berset a été forcé d’atterrir par la police de l’air hexagonale, la semaine dernière. À cette occasion, notre stagiaire a rencontré le brigadier-chef Roger Dumoulin. En exclusivité pour la Biturne de Genève, il livre le poignant récit de son impressionnante rencontre avec un ministre suisse.

La Biturne : Bonjour Roger* ! Merci de nous recevoir chez vous, dans votre T2 de banlieue aquisextaine. C’est un peu serré avec vos sept enfants qui nous regardent, mais on ne va pas s’éterniser de toute façon. Alors, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Alain [Berset] ?

Roger* (revenant de la cuisine avec deux verres de Pastis à la main) : Bonjour la Bite… Euh, la Biturne ! Eh bien c’est assez simple, c’est mon collègue Thierry** qui l’a repéré en premier. Son avion se dirigeait vers une zone de non-droit très célèbre, plus communément appelée « Marseille ». Or, l’espace aérien de cette zone exclut les petits avions particuliers depuis que nous avons intercepté, l’hiver dernier, le chanteur Francis Lalanne, en route pour ravitailler l’un de ses ami virologue en cocaïne. J’ai immédiatement décollé pendant que Titi se mettait aux commandes de l’artillerie. À ce moment-là, on ne savait pas que c’était Alain Berset. Donc le premier réflexe a été de le mettre en joue avec nos canons anti-aériens, les fameux Caesar, vous savez ceux que nous envoyons en Ukraine ! Il a eu de la chance, Titi a failli tirer sans sommation. C’est pas vraiment la procédure, mais ça permet de terminer le boulot un peu plus tôt, et généralement on est pas trop emmerdés par la hiérarchie. Mais bon, au dernier moment Titi a vu l’immatriculation suisse, alors il s’est dit qu’il valait mieux pas. Pendant ce temps, à bord de mon Mirage, je lui ai simplement demandé d’atterrir. À ma grande surprise, il a immédiatement obtempéré. 

B: Quand est-ce que vous avez compris que c’était Alain Berset, un conseiller fédéral, à savoir l’un des chefs d’État d’un pays ami ?

G: Bah il faut avouer que ça nous a pris un peu de temps. Votre ministre, là, il est chauve, alors quand il s’est identifié comme tel en descendant de l’avion, on a d’abord cru que c’était Jean-Michel Blanquer qui cherchait à fuir direction Ibiza. Et puis après, on s’est aperçu qu’il faisait des phrases plutôt cohérentes et qu’il restait calme. Ça jouait pas. Ça pouvait pas être JM. Alors là, Gégé a paniqué et l’a mis en joue. Heureusement, Alain a eu le réflexe de sortir son portefeuille en criant : « ne tirez-pas, voici mes papiers ! Approchez-vous, venez les prendre aussi vite que possible mais aussi lentement que nécessaire ». Avec les collègues, on n’a pas trop l’habitude des gens qui parlent en énigmes, alors personne n’a vraiment compris la phrase. On était un peu hébétés mais on s’est quand même approchés, et on a pu vérifier son identité. 

B: Quelles ont été vos impressions lors de l’événement ?

R: Eh bien d’abord, un peu de déception de ne pas avoir pu faire usage de mon arme. Mais celle-ci s’est rapidement estompée car avons été abasourdis par le charisme de cet homme. Qui plus est, ce dernier nous a soudoyé avec du vrai chocolat, celui qui vient de chez vous là, la Sui… La… La Suède.  Et puis il faut dire qu’Alain nous a mis en confiance dès le début du contrôle d’identité en nous expliquant qu’il était seul et qu’il n’y aurait donc pas de deuxième vague. Enfin, il nous a remercié de ne pas lui avoir tiré dessus. Il a même expliqué pourquoi, un truc en rapport avec la disponibilité des lits aux soins intensifs actuellement occupés à 63%, dont 7% de patients atteints par balles et 39% de patients Covid. Essentiellement non-vaccinés qu’il a dit. C’était impressionnant de le voir sortir autant de chiffres dans la même phrase, on n’a pas l’habitude en France ! Chez nous, tout a toujours rapport avec les Musulmans. Donc quand ça sort de ce cadre explicatif-là on est un peu impressionné, vous comprenez. 

B : Oui, on sait que vous êtes teubés… Bon, nous on doit y aller hein, ciao Roger ! Merci pour le Pastis. Par contre, à sept heures du matin on aurait autant préféré de l’eau et je crois que le commun des mortels aussi. Vous noterez pour la prochaine fois où vous receverez.

: Oh ça va ! C’est canicule, d’ailleurs on s’encu…

B: N’en dites pas plus Roger.

Roger: Oh je plaisante !

La Rédaction. 

*nom probable

**nom non moins probable

Illustration : “File:Renault Mégane III Police nationale à Nice.jpg” by Robinson. B is licensed under CC BY-SA 3.0.

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*