Ecolo-wokisme

Pandémie – Un vegan sur quatre souffrirait du manque d’occasion d’expliquer à ses amis la cruauté animale

Rencontre avec une militante qui en a ras-le-séquoia de ne pas pouvoir démontrer à tous ses amis qu’ils sont dans l’erreur en allant au McDo.

Fast fashion, fast food, fast quinoa burger. C’est tout le faste et l’abondance du modèle économique actuel que critique sans vergogne Eurydice, 32 ans, 5’400 abonnés sur son compte Instagram  où elle propose une recette végane par jour à préparer en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « j’aime éplucher des bananes plantain ». 

Or, Eurydice n’en peut plus de la situation et du semi-confinement à la Suisse où elle reste bloquée avec sa coloc’ dépressive toutes les journées durant depuis six mois ; journées durant lesquelles, par ailleurs, elle s’est mise à broyer du noir après que le nombre de ses contacts sociaux a été réduit un strict minimum. En effet, Eurydice, qui voyait d’abord dans les restrictions sociales l’opportunité de se « reconnecter avec soi-même » et « de se mettre sérieusement au yoga », souffre depuis peu d’un mal nouveau. Et ce mal, c’est l’insupportable manque d’occasion d’expliquer à ses amis la cruauté animale.

Sautant sur l’occasion de notre visite, Eurydice nous a donc expliqué : « Vous saviez que si tout le monde mangeait des pousses de betteraves ou de l’oignon frais, et bien on aurait assez de nourriture pour sauver l’Afrique. Mieux ! Les maladies cardiovasculaires diminueraient et nous vivrions tous au moins jusqu’à cent cinquante ans ! D’ailleurs je prépare un super pudding de jus d’aisselles qui permet de faire émerger de l’acide actif sur vos pores (elle se tourne alors vers notre stagiaire ventripotent : et qui permet aussi d’émarger vos disgracieux bourrelets, lui lance-t-elle) … ». La suite de son discours, nous l’avons tout simplement ignoré puisque sa petite voix stridente et ses diverses prescriptions nous en tapaient une sans faire bouger l’autre. L’interview aura duré huit heures et cinquante-deux minutes…

Interrogé sur le cas Eurydice, Patrick Herbert, psychiatre nous explique : « En fait, c’est souvent ce qui se produit lorsque des individus très engagés sont coupés du monde. Puisqu’ils ne peuvent pas emmerder tout le monde en étalant leur culture, et bien ils s’emmerdent tout seul ». 

La Rédaction.  

Illustration: “File:William Burkhardt et Hugo Clément en tournage dans un élevage intensif de cochons, dans l’Ain, en octobre 2019.jpg” byलोकाः समस्ताः सुखिनो भवन्तु is licensed under CC BY-SA 4.0

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