Football

Par respect pour ses traditions, la Suisse n’envisage pas d’aller plus loin que les huitièmes de finale de la Coupe du Monde

L’équipe de Suisse est au football ce que le Bitcoin est à la finance : elle traverse des hauts et des bas. Espérons seulement que la conjonctivite économique sera bonne, au Qatar, en décembre prochain, et que les Suisses y voient clair balle aux pieds.

C’est une Suisse pour le moins… amorphe, en tout cas loin de réitérer l’exploit de sortir la France en huitièmes de l’Euro, que l’on a redécouvert hier soir au Letzigrund (ZH) face au redoutable Kosovo composé notamment de Lirim Kastrati « II » – le « I » n’ayant pas pu se rendre disponible en raison d’un cours de piscine qu’il avait au même moment. Une Suisse aussi offensive que l’armée russe sur le sol ukrainien ; une Suisse aussi séduisante que toi, le dimanche après-midi en gueule de bois, assis sur ton canapé à manger des chips ; une Suisse aussi inspirée que le scénario du nouveau Marvel… Bref, une sélection nationale à laquelle nous n’étions plus coutumiers puisque sa courbe de progression paraissait grimper en réduisant la même marge par rapport aux grandes équipes !

Et pourtant, on ne peut pas dire que le match d’hier ait rasséréné l’appétit des téléspectateurs adeptes du beau football… « C’est vrai ! », a reconnu Murat Yakin peu après la rencontre. « Mais il faut que vous compreniez, tout ce qui vient après cette qualification et le plaisir incommensurable d’avoir participé à l’élimination de l’Italie, c’est du bonus ! Du rab ! », a plaisanté le sélectionneur en expliquant qu’il ne travaillerait pas plus que ça à la réussite de la Suisse au prochain mondial, ou à la Ligue des Nations, qui aura lieu un peu avant. D’ajouter : « la fête des vignerons, le yodel, le carnaval de Bâle, la saison d’alpages ou la police d’écriture Helvetica, vous connaissez non ? Eh bien la défaite de notre équipe nationale en huitièmes de finale c’est kif-kif : c’est la tradition !… Enfin sauf en 1954, mais ça compte pas y’avait personne… »

À cet égard, Murat Yakin prévient : « ne vous faites pas trop d’illusions ! » De conclure, lui qui est lettré : « comme dans un roman de Balzac, vous risqueriez de les perdre ! » La désillusion, il est vrai, est une tradition toute helvétique… 

La Rédaction. 

NDLR : Oui on sait qu’on écrit « conjoncture économique » et pas « conjonctivite »… C’est une astuce qu’on a trouvée pour mesurer si vous lisez les articles jusqu’au bout 😉  

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