Genève

Maudet lance avant toi le projet disruptif que tu voulais lancer

Tu as une idée ? Arrête. Pierre Maudet l’a déjà eue et réalisée. Regagne donc tes pénates et réfléchis à ton prochain échec.

Tu penses que ta nouvelle application de mise en relation entre cireurs de chaussures et banquiers d’affaires est innovante ? Tu as tort. Arrête tout de suite de penser et remets-toi à essayer d’anticiper le prochain coup de Pierre Maudet, qui en a sans aucun doute plus d’une centaine d’avance, comme il a plus d’un tour dans sa manche. 

Nous venons de briser ton rêve de start-up disruptive ? Tant mieux. Tu n’es pas brillant. Il fallait que quelqu’un te le dise. Autant que ce soit notre stagiaire qu’il lui aussi ne vaut pas grand-chose. Tu resplendis uniquement aux yeux de ta mère. Dommage pour toi, c’est la cousine de Gilbert Montagnier. Qui plus est, tu es même carrément moyen, en comparaison avec le grand, beau, fort, magnifique, éblouissant et astucieux Pierre Maudet ! 

Celui-ci, en effet, vient de lancer son propre incubateur, Participative mind, une plateforme destinée à booster les projets de jeunes Genevois désireux de construire la Genève de demain à son image. Son éminence grise y distillera des conseils au compte-goutte, moyennant l’épuisement de ton compte courant. Car ses astuces seront facturées deux fois plus chères que les honoraires de McKinsey France. Les solutions qu’il propose sont néanmoins garanties par lui-même qui « ne connaît pas l’échec » mais « que des nouveaux départs », selon le livre Quarantaine, rédigé par ses soins. 

 « Il faut bien laisser quelques miettes de gâteau aux autres ! », commente-t-il au sujet de son projet. « Certes, j’ai un nombre incalculable d’idées et je suis fabuleux ! » ajoute-t-il en nous invitant à nous retenir de le complimenter. « Mais, hélas, je ne peux pas tout faire tout seul ! », précise celui que ses parents ont fait demi-dieu et qui n’en reste pas moins emprisonné dans un « corps humain » à cause duquel il est contraint à faire des micro-siestes entre ses 43 heures de travail d’affilée.

Ainsi, qui es-tu, toi, petit lecteur insignifiant, rapporté à ces formidables capacités de brasser de l’air de travail !? Sans doute personne… Voilà, il valait mieux que tu le saches. Abandonne tout espoir toi qui vit dans la même ville que lui ; aux environs de ce génie. 

La Rédaction. 

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