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Simonetta Sommaruga prend un deuxième emploi de chauffeuse Uber pour arrondir ses fins de mois

L’inflation galopante et la hausse des prix de l’énergie obligent les Helvètes à redoubler d’ingéniosité pour joindre les deux bouts. Les conseillers fédéraux ne font pas exception à la règle et doivent parfois mettre la main à la pâte pour gagner leur vie dignement. 

Sans doute ne fait-il plus aussi bon qu’auparavant de siéger au sein de l’organe directoriale et exécutif suprême de la Confédération helvétique. C’est en tout cas ce que laisse supposer la toute nouvelle activité de la cheffe du Département fédéral des transports, de l’environnement, de l’énergie et de la communication, Simonetta Sommaruga, qui a récemment pris un deuxième emploi de chauffeuse Uber.

Lors d’un trajet dans la région de Bütschelegg (BE), la conseillère fédérale a ainsi pris en charge ses premiers clients, très étonnés mais contents de savoir leurs dirigeants « proches du peuple » et dans « la même galère », dont une femme âgée de plus de nonante ans, qui a jugé sa conduite très souple et lui a attribué cinq étoiles sur l’application.

La Suisse a cela de particulier que le salaire des conseillers fédéraux n’est pas versé mensuellement mais de façon trimestrielle. Une somme de 113’645 francs qui « suffit à peine » à pourvoir aux dépenses obligatoires de ces derniers et dont « l’indigence se fait sentir au bout de quelques jours », déclarait récemment Ueli Maurer dans un interview donné à la Weltwoche ; une somme qui en obligerait la plupart à prendre des petits boulots pour pouvoir vivre dignement. 

« J’avais de plus en plus de mal à joindre les deux bouts », explique Simonetta Sommaruga. « Le mois dernier, j’ai mangé des pâtes à rien durant dix jours, en attendant mon salaire », ajoute-t-elle d’un air dépité. « Alors je me suis dit que c’en était trop, qu’il me fallait prendre un second travail, simplement pour pouvoir mettre du beurre dans les épinards et acheter un paquet de gruyère américain… Il n’y a pas de sous-métier, et puis, faire des courses, ce n’est finalement qu’une manière de plus de servir mes concitoyens ! », ajoute-t-elle. 

Si la misère des conseillers fédéraux est belle et bien réelle, certains s’en sortent cependant mieux que les autres. C’est le cas de l’influenceur Alain Berset, qui s’est récemment mis aux placements de produits dans ses publications Instagram et qui a d’ores et déjà été contacté par NordVPN pour en faire la promotion lors de ses points presse. C’est également le cas de Guy Parmelin, dont l’exploitation de vin…aigre tourne à plein régime, quand elle ne tourne pas à ce dernier. 

Le cumul d’un emploi et d’une charge élective : une manière finalement très suisse de gérer sa vie et les affaires de son pays. 

La Rédaction. 

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