Terminé les candidatures alibi durant l’été pour profiter de la baignade aux frais du contribuable. L’Office cantonal de l’emploi annonce qu’il effectuera des « descentes » aux Bains des Pâquis pour s’assurer qu’aucun chômeur ne bronze alors qu’il devrait être en train de chercher activement un job minable sous la direction d’un manager toxique.
On oublie trop souvent que l’Office cantonal de l’emploi (OCE) – soit l’équivalent genevois de France Travail, anciennement Pôle emploi – est dirigé d’une main de fer par une conseillère d’Etat libérale-radicale. Et pour cause, la main de cette dernière s’était-elle faite très discrète ces derniers temps. Si discrète même qu’on en avait oublié qu’elle était mue par une conception très primaire – si ce n’est totalement désuète – de l’emploi qui consiste grosso modo à en avoir un peu importe qu’on l’aime ou que l’on y soit plus qualifié et pourtant moins bien rémunéré que tout le bureau réuni. Cette situation risque cependant de changer très prochainement… En effet, excédés par « le nombre croissant » de bénéficiaires qui postent des photos d’eux en train de bronzer sur les galets des Bains des Pâquis, les fonctionnaires de l’OCE ont proposé à leur direction de réaliser des descentes aléatoires pour attraper les profiteurs et les obliger à retourner faire semblant de bosser. « Je suis particulièrement fier du zèle dont mes collaborateurs font preuve ! », s’est ainsi récemment exclamée Nathalie Fontanet dans les colonnes de nôtre consœur la Tribune de Genève. « Tellement que j’hésiterai presque à leur proposer de rejoindre le PLR ! », a également ajouté cette dernière, non sans laisser couler quelques larmes de joie.
Selon toute vraisemblance, les premiers contrôles devraient être réalisés à compter du mois d’août. « Il faut laisser le temps au temps, mais surtout laisser nos effectifs rentrer de vacances », communique à cet égard la direction de l’OPE. D’ici-là les gens qui ont compris que la vie ne se résumait pas à travailler pourront encore couler des jours heureux sur le béton chauffé à blanc des BDP.
La Rédaction.
Crédit photo : S. Zeller / Ville de Genève (on y paie nos impôts, soyez gentils).