Comme à chaque fois lorsqu’une place se libère au sommet de l’État suisse, un illustre inconnu est venu combler le vide, que le pouvoir n’aime pas. Son nom : Pfister. Principale qualité : table basse.
Comme tous les cinq-six ans à peu près, un illustre inconnu est venu combler le trou laissé par la démission de Viola Amherd à la plus haute fonction exécutive de la Confédération helvétique. Élu – grâce aux concours de ces gauchistes de Verts qui auraient été bien adroit s’abstenir de donner consigne de vote – après deux tours qui sont à l’élection ce que le dénouement d’un Marvel est au suspens, le zougois Martin Pfister a en effet accédé au pouvoir sans la moindre surprise, le 12 mars dernier. « Entre quelqu’un dont le nom laisse entendre que sa gouvernance se fera dans le conflit [NDLR : Ritter signifie « Chevalier »] et un autre dont le patronyme évoque la stabilité d’une bonne table basse, mon choix était vite fait », soulignait un député libéral-radical le jour du scrutin. « Ne connaissant ni Pfister ni Ritter, j’ai fait un am stram gram et j’ai voté pour celui que le hasard a désigné », expliquait pour sa part un élu socialiste. Excepté les membres de son parti dont la plupart n’ont par ailleurs pas voté pour lui car il leur fait honte, une grande majorité des conseillers nationaux auraient ainsi choisi au pif. « De toute façon, en Suisse, on ne fait pas de politique, on fait de la gestion », justifie un certain Philippe N., député du Valais. Et d’ajouter : « Un autre aurait pris les mêmes décisions que lui. L’important, c’était d’occuper le poste mais surtout de savoir à quel illustre inconnu la Suisse aurait à verser un demi-million de francs par an durant les cinq à dix prochaines années. » La question est désormais répondue.
La Rédaction.
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