Une solution pragmatique au problème de l’approvisionnement « propre » en énergie dont les jaloux diront qu’elle pollue quand même.
Le Suisse Market Index a bondi de trois points, ce matin, suite à l’annonce d´un petit groupe d’entrepreneurs formés entre les cafés de l’EPFZ, les bars de l’EPFL et leurs communes promenades solitaires sur des sites interdits aux moins de 18 ans. Soucieux du développement durable et de l’approvisionnement énergétique de notre monde futur, ces derniers ont savamment su combiner la puissance des avions à réactions mus au bioéthanol à l’intelligence des éoliennes. Le résultat parle de lui-même :
Pour un vol standard de huit heures sans turbulences, « l’aviolienne » (Airplane, en anglais) est capable de produire 15MW d’électricité, soit environ 9,2 fois moins que la centrale souterraine de Fionnay située sous le barrage de Mauvoisin, en Valais, ce qui équivaut à 0,0000003981 pourcent de la consommation annuelle des Suisses qui s’élève, elle, à l’énergie du vent brassé par Philippe Nantermod lors du nombre total de ses apparitions sur des plateaux télé.
Encensé par la droite qui y voit une perspective de développement durable, l’innovation a été qualifiée « d’aussi polluante que les déjections d’un nanti après un homard au champagne » par la gauche. Ainsi, les membres d’Extinction Rébellion, les Vert-e-s, les jaloux de la réussite et les ludistes ont d’ores et déjà promis de mettre en œuvre tous les moyens légaux et illégaux nécessaires pour arrêter cette folie et saboter les nouveaux avions équipés d’éoliennes.
Parmi l’arsenal légal qu’ils entendent mobiliser : ces derniers ont notamment menacé d’envoyer le ver solitaire de Daniel Brélaz engloutir le carburant des avions, de se mettre des paillettes sur le visage afin de montrer qu’ils ne sont vraiment mais alors pas du tout pas contents ainsi que de dessiner des moustaches hitléro-chapliniennes (c’est selon) sur les affiches des élus de droite qui ont apporté leur soutien au projet, lors des prochaines élections. À inscrire au compte de leur arsenal illégal : de disposer des militant-e-s (ou des afghans) sur les pistes d’atterrissages des aéroports de Genève et de Zurich, d’investir des succursales de Crédit Suisse non pas avec des balles de tennis, mais cette fois-ci avec de vrais sous afin de multiplier les formalités administratives à traiter en interne et provoquer un nombre maximal de burnouts chez les employés de banque. Ils entendent enfin créer toujours plus de comptes Instagram pour dénoncer les absurdités entrepreneuriales destinées à combattre le réchauffement climatique.
Au final, qu’elle soit « bonne » ou « mauvaise », cette innovation aura suscité les mêmes réactions des mêmes personnes.
La Rédaction.
Illustrations: “Swiss Air Lines A330-200” by caribb is licensed under CC BY-NC-ND 2.0 ; “Éolienne Nordex” by zigazou76 is licensed under CC BY 2.0
