Genève

Un homme accroche un drapeau vaudois à sa fenêtre, il termine en garde à vue

A Genève, le Vaudois qui a accroché un drapeau de son canton d’origine à sa fenêtre a été placé en garde à vue. Il pourrait être accusé de haute trahison. 

Depuis plusieurs jours, Plainpalais est le théâtre d’une provocation qui n’est pas sans déranger le quidam et les badauds qui profitaient jusque-là, dans l’insouciance la plus totale, du marché et des installations foraines de la plaine éponyme. En effet, depuis plusieurs jours, comme pour troubler le calme des citoyens de la cité de Calvin, un drapeau Vaudois a été accroché au rebord d’une fenêtre, avenue du Mail, qui flotte au vent glacial du centre-ville en toute impunité. Enfin jusqu’à ce jour… Puisque le locataire du logement en question a été placé tôt ce lundi matin en garde-à-vue au poste de police de la Jonction. Là-bas, les agents lui ont tout d’abord proposé un verre de Ricard avant de l’inviter à s’expliquer et, constatant la gravité de la situation, d’ouvrir une procédure pénale.

À Genève, de même que les signes religieux ostensibles, les manifestations un peu trop criantes d’affection pour l’État de Vaud ne sont pas tolérées puisqu’elles irritent tout particulièrement les con(citoyen)s. Chaque affaire est ainsi prise très au sérieux par les forces de l’ordre, mais également par les Genevois qui, pas plus tard qu’il y a trois jours, ont descendu un Vaudois  d’une rame de Léman Express par la force après que celui-ci a loué un peu trop fort les qualités – lesquelles d’ailleurs ? – de son canton. L’on se souvient également de ce fait divers qui avait défrayé la chronique en 2020 et dans lequel un Vaudois qui s’était risqué à dire que le papet c’était bon avait été enduit de goudron puis de plumes en plein milieu de la Vieille-Ville.

Bien qu’actuellement toujours en cours, l’instruction devrait donc déboucher sur des griefs tels que ceux de trouble à l’ordre public ou de manque de respect envers les honnêtes citoyens de Genève qui ont bien d’autres chats à fouetter que de souffrir l’indigence visuelle et créative du slogan « Liberté et Patrie » du canton voisin. Le prévenu, du reste, ne nie aucune accusation portée à son encontre et revendique même avoir souhaité provoquer débâcle et insurrection dans la petite République bananière qui n’en avait plus connu depuis l’époque où Théodore de Bèze, ce gredin, a tenté de prendre le pouvoir en faisant tournoyer son sexe – aujourd’hui, on appellerait ça un zizicopter – devant le conseil des Deux-Cents ce qui avait précipité son éviction de ce dernier et amené à la création relativement précoce, en comparaison internationale, de l’hôpital psychiatrique de Belle-Idée dont il fut le premier patient. 

 « La piste de la haute trahison est en train d’être explorée », déclare quant à lui le Conseil d’État. « Reste encore déterminer précisément si ce Monsieur a agi seul ou en bande organisée que personne ne peut canaliser. Dans la zone ça fume la fusée. Pisté par les banalisés. Hasta luego, fais-en un. Hasta luego, fais-en deux. Hasta luego, ouh, ouh. Hasta luego, bam, bam », précise Antonio Hodgers qui semble mêler ses déclarations au sujet du jeune homme à sa ferveur pour l’Albiceleste qui doit affronter la Croatie demain en demi-finales de la Coupe du monde. Ne reste plus pour ce Vaudois qu’à prier pour une victoire argentine. Dans le cas contraire, il a fort à parier qu’Antonio aura besoin d’un punching-ball pour passer ses nerfs.

La Rédaction. 

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*